Michel Roussin prend le train en marche

De retour auprès de Vincent Bolloré, l’ex-« Monsieur Afrique » d’EDF est un allié de poids.

Michel Roussin a été, de 1999 à 2009, le vice-président du groupe Bolloré. © Vincent Fournier/JA

Michel Roussin a été, de 1999 à 2009, le vice-président du groupe Bolloré. © Vincent Fournier/JA

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Publié le 4 mai 2015 Lecture : 2 minutes.

Michel Roussin est un homme fidèle. À l’Afrique, qu’il n’a jamais vraiment quittée durant sa carrière, dans le public comme dans le privé. Et surtout à Vincent Bolloré, qu’il vient de rejoindre à nouveau. Et, à le voir dans son beau bureau de Puteaux (banlieue parisienne) avec vue imprenable sur la Seine, il a l’air content d’être rentré au bercail.

Pendant dix ans, de 1999 à 2009, l’ancien ministre de la Coopération du gouvernement Balladur a en effet été vice-président du groupe Bolloré. Il est même resté administrateur de l’entreprise familiale durant ses infidélités. À 75 ans, l’ex-« Monsieur Afrique » d’Électricité de France (EDF) retrouve donc sa place, juste à la droite de l’homme d’affaires breton, pour occuper les mêmes fonctions.

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Deux ans après avoir raflé le deuxième terminal à conteneurs du port d’Abidjan, le groupe français double la concurrence et décroche le futur chemin de fer reliant Lomé à Abidjan. Récit du casse du siècle…

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Michel Roussin revient au bon moment pour prendre le train en marche. Celui qui a été tour à tour responsable de Sitarail et de Camrail, les deux réseaux ferroviaires gérés en Côte d’Ivoire et au Cameroun par le groupe Bolloré depuis plus de vingt ans, s’enthousiasme vite lorsqu’il s’agit d’expliquer à son interlocuteur les bienfaits attendus de cette boucle ferroviaire ouest-africaine. Pour ses amis africains, bien sûr, et pour l’entreprise qui l’emploie.

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Influence

Il use de sa gouaille pour lever les derniers doutes sur l’attribution de la concession à son patron. Et se réfugie derrière son retour récent aux affaires lorsque les questions deviennent plus précises. Quelle a été son influence réelle dans les négociations de ces derniers mois ?

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« Je connais bien le président Issoufou », reconnaît celui qui aurait occasionnellement joué les bons offices avec le gouvernement nigérien lors de son passage chez EDF. Une complémentarité parfaite avec Vincent Bolloré, plus proche du président béninois Boni Yayi. Cette équipe de choc a certainement fluidifié et accéléré les négociations. Ce qui est après tout la mission d’un facilitateur d’affaires reconnu, comme Michel Roussin l’est en Afrique. 

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