Un kamikaze ouvre le feu devant un lycée du nord-est du Nigeria faisant 12 blessés

Douze étudiants ont été blessés grièvement vendredi par un kamikaze qui a ouvert le feu avant de se faire sauter à l’explosif devant un lycée de la ville de Potiskum, dans le nord-est du Nigeria, une région régulièrement visée par Boko Haram, selon un policier et des témoins.

Dans les rues de Nairobi. © AFP

Dans les rues de Nairobi. © AFP

Publié le 8 mai 2015 Lecture : 2 minutes.

Plusieurs lycéens du "College of Administrative and Business Studies" (CABS) de l’Etat de Yobe ont raconté que l’assaillant, qui portait une ceinture d’explosifs, s’était suicidé après avoir épuisé ses munitions, mais sans faire d’autres victimes.

"Nous avons évacué 12 personnes avec de graves blessures par balle vers un hôpital", a déclaré un policier sous couvert de l?anonymat.

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A la suite d’une série d’attentats dans la ville de Potiskum, certains visant des établissements primaires et secondaires, les étudiants du CABS doivent subir un contrôle de sécurité avant d’entrer sur le campus.

L’assaillant a ouvert le feu sur des élèves qui attendaient à la porte avant de passer le contrôle, selon les témoins.

"Le cours venait de commencer quand nous avons entendu des tirs venant de la porte. Nous avons tout de suite compris qu’il s’agissait d’une attaque et nous nous sommes précipités en dehors de la salle", a raconté un lycéen, Tijjani Musa.

Selon un autre élève, Mustapha Umar, le tireur a réussi à franchir l’entrée dans la panique qui a suivi les premiers coups de feu.

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"Il a continué à tirer sporadiquement", mais a été poursuivi par un groupe d’étudiants qui voulaient le maîtriser, a-t-il dit à l’AFP.

"Quand il n’a plus eu de munitions, il a activé les explosifs sous sa tunique, se tuant mais sans faire aucune autre victime dans la foule", a poursuivi Umar.

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L’attentat n’a pas été revendiqué mais Potiskum a déjà été visé à plusieurs reprises par les islamistes de Boko Haram qui sévissent dans la région depuis des années.

En novembre dernier, 58 personnes ont été tuées et 117 blessées par un attentat-suicide à la bombe contre une école secondaire toute proche du CABS. L’attentat avait été attribué à Boko Haram qui s’en prend régulièrement aux établissements d’enseignement "occidental".

Le groupe a subi de sévères revers militaires depuis une offensive armée régionale lancée en février contre ses nombreuses positions mais il reste capable d’attentats et d’actions armées ponctuelles, notamment contre des objectifs civils difficiles à protéger.

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