Tunisie : le gouvernement écarte des menaces d’attentats anti-juifs
Un responsable du ministère tunisien de l’Intérieur a démenti samedi soir l’existence de menaces d’attentats anti-juifs ou anti-israéliens en Tunisie comme évoqué par le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
"Nous n’avons rien là-dessus. Il n’y a pas de menaces" d’attentat, a déclaré à l’AFP ce responsable qui a requis l’anonymat.
Plus tôt dans la soirée, le bureau chargé de la lutte contre le terrorisme dépendant de Benjamin Netanyahu avait fait état dans un communiqué de "menaces élevées et concrètes" d’attentats anti-juifs ou anti-israéliens en Tunisie, qui se sont précisées, selon le texte, à l’approche de la fête juive de Lag Ba’Omer, célébrée cette année le 7 mai.
Cette fête est l’occasion de pèlerinages sur la tombe de grands rabbins en Israël, mais aussi en Tunisie, notamment sur l’île de Djerba (sud), où vit l’une des principales communautés juives du monde arabe. Le pèlerinage de la Ghriba, du nom de la plus ancienne synagogue d’Afrique qui se trouve à Djerba, est prévu cette année les 6 et 7 mai.
Chaque année, des pèlerins, venus surtout de France et d’Israël, se rendent pour la fête de Lag Ba’Omer à Djerba. Le 11 avril 2002, un attentat meurtrier attribué à Al-Qaïda avait visé la synagogue de la Ghriba.
"Menaces"
Le bureau israélien chargé de la lutte contre le terrorisme conseille, au vu de ces "menaces", de ne pas rendre en Tunisie.
"Toutes les mesures ont été prises (…) pour garantir la réussite du pèlerinage de la Ghriba. Les forces de l’ordre ainsi que l’armée sont prêtes pour en assurer la sécurité", a répliqué le responsable du ministère tunisien de l’Intérieur.
La Tunisie fait face depuis la révolution de 2011 à un essor de la mouvance jihadiste, qui a tué plusieurs dizaines de militaires et de policiers.
Le 18 mars, pour la première fois depuis le soulèvement de janvier 2011, des civils ont été visés par un attentat au musée du Bardo à Tunis, qui a fait 22 morts: 21 touristes étrangers et un policier tunisien.
L’assaut, revendiqué par l’organisation Etat islamique (EI), a été mené par deux jeunes Tunisiens qui se sont, selon les autorités, formés au maniement des armes dans la Libye voisine, livrée au chaos.
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