Viols sur mineurs : la Centrafrique va engager des poursuites contre les militaires français accusés
L’État centrafricain va engager des poursuites contre les militaires français accusés de viol d’enfants à Bangui.
![Soldat français en Centrafrique. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/05/07/007052015083741000000vilolsbangui.jpg)
Soldat français en Centrafrique. © AFP
"La Centrafrique va engager des poursuites contre des militaires français soupçonnés de viol d’enfants à Bangui", a déclaré mercredi le ministre de la Justice, Aristide Sokambi, lors de la première réaction officielle du gouvernement centrafricain à ce sujet. "Des poursuites vont être engagées (…) c’est quand même des actes très graves (…) J’insiste sur le fait qu’il ne faut pas d’amalgame, ce n’est pas Sangaris, ce n’est pas la France. C’est des individus, c’est des militaires et c’est contre ceux-là que nous nous insurgeons", a ajouté le ministre.
Selon une source judiciaire française, quatorze soldats français sont mis en cause dans cette affaire et certains ont été identifiés par l’enquête, ouverte en France fin juillet 2014 et toujours en cours.
>> Lire aussi : "Centrafrique : que sait-on de l’affaire des viols présumés d’enfants par des soldats français ?"
"Nous déplorions le fait de ne pas avoir été associé à ces investigations alors que nous avons des accords de coopération avec la France. Donc, j’ai instruit le procureur de la République pour ouvrir une enquête, puis essayer de prendre les éléments qui sont déjà à la disposition de la partie française afin de suivre cette affaire qui est en fait extrêmement grave", a-t-il encore précisé.
Le ministre a également regretté que son pays n’ait pas été alerté par la partie française. "Le pays aurait dû être associé parce que tel que les accords le prévoient, nous devons ensemble faire les investigations", a-t-il déclaré avant de conclure: "Mais je pense que le plus important est que la vérité soit faite sur cette affaire".
(Avec AFP)
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