Burkina : Mariam Sankara, retour confirmé le 14 mai à Ouagadougou
La veuve de Thomas Sankara est attendue le jeudi 14 mai dans la capitale burkinabè. Elle doit notamment être entendue par le juge d’instruction militaire en charge de l’enquête sur l’assassinat de l’ancien président.
Elle n’était revenue au pays qu’une seule et unique fois depuis l’assassinat de son mari. Le 15 octobre 2007, pour le vingtième anniversaire de sa mort. Pressenti depuis plusieurs semaines, le retour de Mariam Sankara au Burkina est désormais confirmé : elle atterrira le jeudi 14 mai en fin d’après-midi à Ouagadougou.
Éxilée depuis plus de 25 ans dans la région de Montpellier, dans le sud de la France, elle est attendue de pied ferme par sa famille et les partisans de l’ex-président révolutionnaire. La veuve du capitaine au béret rouge sera ensuite entendue en tant que partie civile par le juge d’instruction militaire François Yaméogo, chargé de l’enquête sur l’assassinat de Thomas Sankara. Durant cette audition, qui aura lieu le lundi 18 mai, elle devrait réaffirmer sa plainte et livrer son précieux témoignage au magistrat.
Après avoir placé sous scellé, le 9 avril, les tombes supposées de l’ancien chef de l’État et de ses douze camarades tombés avec lui sous les balles d’un commando, le 15 octobre 1987, le juge Yaméogo a commencé à entendre certains témoins ou proches des victimes. Blandine et Valentin Sankara, la sœur et le frère de Thomas, en font partie.
Convention des partis sankaristes
"Les choses évoluent enfin dans le bon sens : un juge a été nommé et a commencé son instruction, confie Mariam Sankara, 62 ans, à Jeune Afrique. J’espère que tout cela va continuer ainsi." D’après une source proche de l’enquête, les experts pourraient par ailleurs "prochainement, après l’audition des parties civiles", entamer les travaux d’exhumation des corps pour procéder à leur identification grâce à des analyses ADN.
>> Lire aussi Burkina Faso : l’affaire Sankara, chronique d’un déni de justice
La veuve du président Sankara est également attendue à la Convention des partis sankaristes, organisée les 16 et 17 mai à Ouagadougou, dont l’objectif sera d’élaborer une stratégie commune et de désigner un candidat à la prochaine élection présidentielle. Cette réunion devrait donc être symboliquement placée sous le "Haut patronage de Mariam Sankara". La date retenue se veut quant à elle tout aussi symbolique : le 16 mai 1983, Thomas Sankara était arrêté par le régime du président Jean-Baptiste Ouédraogo. Nombre de ses partisans estiment aujourd’hui que cet événement fut une première étape décisive dans l’instauration de la révolution sankariste, moins de trois mois plus tard, le 4 août 1983.
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