Burundi : Pierre Nkurunziza peut briguer un troisième mandat, selon la Cour constitutionnelle
Saisie par le Sénat sur la légalité, ou non, d’un éventuel et controversé troisième mandat de Pierre Nkurunziza, la Cour constitutionnelle a déclaré mardi que le président sortant avait le droit de briguer une dernière fois la magistrature suprême au Burundi.
Mis à jour à 11 heures 49.
Sans grande surprise – après la fuite de son vice-président qui a dénoncé d’"énormes pressions" -, la Cour constitutionnelle du Burundi s’est déclarée, le 5 mai, favorable à un éventuel troisième mandat de Pierre Nkurunziza.
Dans son arrêt signé par son président, cinq juges et le greffier, la Cour constitutionnelle burundaise considère en effet que "l’article 96 [qui limite à deux les mandats présidentiels au Burundi] veut dire que le nombre de mandats au suffrage universel direct est limité à deux seulement et l’article 302 créé un mandat spécial au suffrage universel indirect et qui n’a rien à voir avec les mandats prévus à l’article 96".
>> Lire aussi : La candidature de Nkurunziza est anticonstitutionnelle, selon John Kerry
"Une seule et dernière fois"
Une victoire attendue pour le camp du président sortant qui a toujours soutenu que son champion pouvait encore légalement briguer à la magistrature suprême. D’autant qu’il a été élu au second degré par une Assemblée en 2005 avant d’être réélu au suffrage universel direct en 2010.
"La Cour dit [en effet] pour droit que le renouvellement une seule et dernière fois de l’actuel mandat présidentiel au suffrage universel direct pour cinq ans n’est pas contraire à la Constitution du Burundi", confirme l’arrêt. Pas sûr que les manifestants qui s’opposent depuis le 26 avril à un éventuel mandat de Pierre Nkurunziza l’entendent de cette oreille.
>> Lire aussi : Après une nouvelle journée de violences, ce qu’il faut savoir de la crise au Burundi
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...