Nigeria : 28 « miliciens » tués dans un raid de l’armée

L’opération militaire a été lancée dans le centre du Nigeria ce week-end, en représailles au massacre par des hommes armés de six soldats le mois dernier.

Un soldat nigérian. © AFP

Un soldat nigérian. © AFP

Publié le 5 mai 2015 Lecture : 2 minutes.

L’armée nigériane avait annoncé des représailles après l’assassinat de six de ses soldats le mois dernier. Des militaires nigérians ont tué 28 miliciens présumés pendant le week-end, au cours d’une opération lancée dans le centre du pays, a déclaré lundi l’armée.

Les violences ont eu lieu à la frontière des États de Plateau et de Taraba. Cette région est souvent le théâtre d’affrontements intercommunautaires, sans rapport avec Boko Haram, même si le groupe islamiste armé a déjà revendiqué des attaques dans cette zone.

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"Dans le souhait de débarrasser cette région frontalière (…) des tueries incessantes et des actes de banditisme, il y a eu des échanges de tirs entre nos troupes et les membres de milices" samedi, a déclaré Ikedichi Iweha, un porte-parole de l’armée dans cette région. "Vingt-huit miliciens sont morts, un soldat a été blessé et un autre est porté disparu depuis la bataille", a-t-il ajouté.

L’armée nie avoir brûlé des habitations

Selon Ikedichi Iweha, l’opération contre les localités de Wase et Langtang a été lancée en réponse à une attaque menée par ces gangs armés contre des troupes positionnés dans cette région le 28 avril. "Ils ont tué des soldats, pris leurs armes, leur ont arraché les yeux, leur ont coupé la langue et les ont décapité de la pire des façons", a-t-il précisé.

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Le porte-parole de l’armée a par ailleurs nié formellement les accusations circulant dans les médias nigérians selon lesquelles les militaires auraient brûlé des habitations et ouvert le feu sur la population de façon indiscriminée. Le porte-parole du gouverneur de Plateau, Pam Ayuba, dit avoir recueilli des témoignages de communautés de son côté de la frontière qui se sont plaintes d’avoir été prises pour cibles par l’armée, alors que les miliciens étaient clairement basés dans l’État de Taraba.

Interrogations sur l’affiliation de ces miliciens à Boko Haram

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On ignore pour l’instant qui sont ces miliciens et s’ils sont liés, de près ou de loin, à Boko Haram. L’État du Plateau est l’un des États du centre du Nigeria où se rejoignent le Sud à majorité chrétienne et le Nord à dominante musulmane.

La région, surnommée "Middle Belt", a été le théâtre de violences intercommunautaires et interconfessionnelles qui ont fait des centaines de morts ces dernières années. Jos, la capitale de l’État de Plateau, a cependant été la cible de plusieurs attaques de Boko Haram par le passé.

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(Avec AFP)

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