Côte d’Ivoire : arrestation de trois cadres du parti de Laurent Gbagbo

À Abidjan, trois cadres du FPI, le parti fondé par Laurent Gbagbo, ont été interpellés lundi par la police. Ces arrestations surviennent alors que deux clans s’affrontent en son sein pour la présidence du parti.

Laurent Gbagbo, ancien président de Côte d’Ivoire © Sia Kambou/AFP

Laurent Gbagbo, ancien président de Côte d’Ivoire © Sia Kambou/AFP

Publié le 4 mai 2015 Lecture : 2 minutes.

Une semaine après leur participation à une réunion des frondeurs du FPI ayant désigné Laurent Gbagbo comme le président de cette formation, des éléments de la police ont procédé à l’arrestation, lundi 4 mai, de Hubert Oulaye et Sébastien Dano Djédjé à leurs domiciles respectifs. Justin Koua, un responsable de la jeunesse du FPI, a de son côté été interpellé sur son lieu de travail à Bondoukou dans l’est du pays.

Arrêtés pour troubles à l’ordre public

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Ils devront répondre des faits de trouble à l’ordre public et défiance à l’autorité de l’État. Les trois hommes font partie des principaux organisateurs d’un meeting qui a désigné Laurent Gbagbo président du FPI en lieu et place de son président actuel Pascal Affi N’Guessan. Ce dernier a été radié du parti au cours de cette réunion.

"Il ne fait plus partie des nôtres car il a commis de nombreux forfaits, dont la trahison", a expliqué Laurent Akoun, un proche de Laurent Gbagbo.

De son côté, Pascal Affi N’Guessan avait dénoncé l’attitude de ses adversaires, qui, en interne, selon lui, ne font pas avancer la lutte ni pour la libération de Laurent Gbagbo, ni pour la reconstruction de la Côte d’Ivoire.

Des échauffourées s’étaient produites avant la manifestation, qui s’était finalement tenue sans heurt à Mama, le village natal de l’ex-chef de l’État.

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>> Lire aussi Côte d’Ivoire : FPI, la chute de la maison Gbagbo

À l’approche des élections, les deux camps semblent plus que jamais divisés. Le camp mené par le président déchu du parti veut aligner un candidat au scrutin d’octobre face au chef de l’État Alassane Ouattara. Mais le camp rival refuse un tel scénario et fait de la libération de Laurent Gbagbo le cœur de la stratégie de lutte du parti.

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La justice ivoirienne a plusieurs fois été saisie pour résoudre la crise interne. Celle-ci a invalidé en avril la suspension de Pascal Affi N’Guessan décrétée par le camp rival. Elle a aussi prononcé fin 2014 l’irrecevabilité de la candidature de Laurent Gbagbo à la tête du parti. Ses partisans ont fait appel. La décision est attendue pour le 5 juin.

 

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