Au Mali, de nouveaux affrontements avec les rebelles font onze morts à Ténenkou
Un soldat malien et dix rebelles ont été tués mardi dans des combats à Ténenkou, dans la région de Mopti.
Mardi "vers 5 h (locale et GMT), des bandits armés ont attaqué la ville de Ténenkou (…). Les forces armées et de sécurité du Mali ont riposté et repoussé les assaillants" qui ont enregistré dans leurs rangs "dix morts et plusieurs blessés" tandis que les militaires comptaient dans leur camp "un mort et trois blessés", a affirmé le gouvernement dans un communiqué diffusé mardi soir.
"D’importants matériels de guerre ont été saisis par les forces armées et de sécurité", a-t-il ajouté. En milieu d’après-midi, l’armée contrôlait "totalement la situation sur le terrain", avait-on indiqué de même source, évoquant également des véhicules saisis. Selon un élu local joint à Ténenkou, depuis la fin des combats, "un calme précaire" règne dans la ville, dont les habitants craignaient de sortir "massivement dans les rues".
D’après lui, les assaillants "sont arrivés du côté nord de la ville" où ils ont engagé la bataille avec l’armée. Ils seraient venus par la route qui mène à Léré, près de la frontière mauritanienne, où des combats le 29 avril entre rébellion et armée ont fait, selon le ministère malien de la Défense, près de 20 morts (neuf militaires et dix rebelles) et une vingtaine de blessés.
"Légitime défense"
La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) avait revendiqué avoir fait "une douzaine de prisonniers et plusieurs morts" dans les rangs adverses, expliquant l’attaque de Léré par la prise le 27 avril de ses positions à Ménaka, près de la frontière nigérienne, par des groupes armés favorables au gouvernement. Dans un bref communiqué diffusé dans l’après-midi, la CMA a de nouveau invoqué la "légitime défense" contre les forces armées maliennes "et leurs milices affiliées".
Ces nouveaux combats se sont déroulés alors que la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) a exhorté dimanche tous les protagonistes à cesser les hostilités et à évacuer les positions nouvellement occupées. Le ministre malien de la Réconciliation nationale, Zahaby Ould Sidi Mohamed, a d’ailleurs relativisé les récentes violations du cessez-le-feu, estimant qu’elles ne remettraient pas en cause la signature d’un accord de paix, prévue pour le 15 mai à Bamako, après une rencontre à Alger avec le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, parrain de la médiation internationale. "La majorité des acteurs ont répondu par la positive quant à leur présence au rendez-vous du 15 mai", a indiqué le ministre, cité par l’agence de presse algérienne APS, et précisant que les "messages" lui parvenant de la CMA à ce sujet le rendaient "optimiste".
(Avec AFP)
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