Algérie : pour le régulateur boursier, les entreprises publiques « ne sont pas prêtes » pour la cote

Si les entreprises publiques multiplient les demandes d’introduction à la Bourse d’Alger, le manque de culture financière et les défaillances managériales empêchent la réalisation de ces projets, regrette Abdelhakim Berrah, président de la Cosob, le régulateur boursier.

Seules quatre entreprises sont présentement cotées à la Bourse d’Alger. © DR

Seules quatre entreprises sont présentement cotées à la Bourse d’Alger. © DR

Publié le 12 mai 2015 Lecture : 1 minute.

« Les demandes d’introduction en Bourse se sont multipliées les dernières années, mais en les traitant, ce que nous retenons c’est que les entreprises algériennes notamment publiques, ne sont pas prêtes ». C’est le constat dressé par Abdelhakim Berrah, selon les propos rapportés par l’agence officielle APS.

Le président de la Commission d’organisation et de surveillance des opérations en Bourse (Cosob), s’exprimait lors d’un séminaire de vulgarisation, organisé le 9 mai à Alger par la Société de Gestion de la Bourse des Valeurs (SGBV) et l’Ordre national des experts comptables. Selon lui, cette situation est due « au manque de culture financière et à la défaillance des systèmes managériaux des entreprises algériennes », rapporte APS.

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La Bourse d’Alger compte actuellement 4 entreprises cotées : deux détenues majoritairement par l’État (la chaîne hôtelière EGH El Aurassi et le groupe pharmaceutique Saidal), ainsi que Alliance Assurance et NCA Rouiba. Sa capitalisation boursière ne dépasse pas 15 milliards de dinars, un niveau « insignifiant », dans un pays dont le PIB atteint 18 000 milliards de dinars, a martelé Abdelhakim Berrah.

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Lettre morte

En septembre 2013, le Conseil des participations de l’État (CPE) a autorisé plusieurs entreprises publiques à introduire une partie de leur capital en Bourse parmi lesquelles Cosider carrières, filiale du groupe de BTP Cosider, Crédit populaire d’Algérie (CPA), l’opérateur télécoms Mobilis, la Compagnie algérienne d’assurance et de réassurance (CAAR). Ces opérations sont restées lettre morte.

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Selon Abdelhakim Berrah, une dizaine d’entreprises privées algériennes « préparent activement leur introduction » à la Bourse d’Alger et, conséquence de la chute récente des prix du pétrole, un grand nombre d’entre elles ont émis le souhait de se financer via le marché obligataire.

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