Togo : manifestation de l’opposition pour contester les résultats de la présidentielle

Des milliers de partisans de l’opposition ont défilé samedi à Lomé pour protester contre les résultats de la présidentielle du 25 avril, remportée par le président sortant Faure Gnassingbé.

Des affiches lors de la campagne électorale à Lomé, le 23 avril 2015. © Issouf Sanogo/AFP

Des affiches lors de la campagne électorale à Lomé, le 23 avril 2015. © Issouf Sanogo/AFP

Publié le 17 mai 2015 Lecture : 1 minute.

Jean-Pierre Fabre, le principal adversaire de M. Gnassingbé à ce scrutin – avec 35,19% des suffrages contre 58,77% pour le vainqueur – avait dénoncé des fraudes et avait même déclaré se considérer comme le président élu du Togo.

À l’appel du Combat pour l’alternance politique (CAP 2015), une coalition d’opposition ayant soutenu la candidature de M.Fabre, les manifestants ont sillonné des rues de la capitale sous la surveillance des services de sécurité, avant de se rassembler sur une place publique dans le centre ville.

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Sur des pancartes brandies par des manifestants, on pouvait lire : "Exigeons la vérité des urnes", "Exigeons l’expertise électorale internationale" ou encore "Jean Pierre Fabre, président élu".

"Notre président, c’est Fabre"

"Ceux qui sont au pouvoir savent bien que nous n’avons pas voté pour Faure. Notre président, c’est Fabre. Et nous ne baisserons pas les bras", a déclaré Adèle Wavisso, 32 ans, revendeuse de pain.

"Nous sommes sortis pour réclamer notre victoire. Nous voulons la vérité des urnes, et nous sommes certains que la vérité éclatera un jour", a renchéri Paul Gadjo, 36 ans, conducteur de taxi-moto.

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"Il faut que la population prenne conscience de la gravité de la situation et qu’ensemble, nous œuvrons pour y mettre un terme. Nous avons déjà saisi l’OIF (Organisation internationale de la francophonie) et nous attendons sa réponse", a déclaré à l’AFP M.Fabre.

Les différentes missions d’observation électorale et toutes les organisations internationales –les Nations Unies, l’Union africaine, la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest, l’OIF– ont considéré le scrutin libre et transparent.

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M. Gnassingbé avait été porté au pouvoir par l’armée en 2005 à la mort de son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui régna d’une main de fer pendant 38 ans.

Une présidentielle calamiteuse avait suivi la même année, entachée de violences (400 à 500 morts et des milliers de blessés, selon l’ONU) et de fraudes massives.

M. Gnassingbé avait été réélu en 2010 lors d’un scrutin contesté par l’opposition, mais jugé acceptable par la communauté internationale.

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