Nigeria : la ville stratégique de Marte reprise par Boko Haram
Le groupe islamiste armé Boko Haram a repris la ville stratégique de Marte, dans le nord-est du Nigeria, a déclaré un responsable de la région dans la nuit de vendredi à samedi.
![Drapeau de Boko Haram. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/05/16/016052015104336000000bokoharambis.jpg)
Drapeau de Boko Haram. © AFP
"C’est triste mais on nous a fait comprendre que Marte est entièrement retombée sous le contrôle des insurgés (vendredi), ce qui est un revers immense pour les autorités nigérianes", a déclaré à la presse le vice-gouverneur de l’État de Borno, Mustapha Zannah.
Marte, une ville de pêcheurs et de fermiers très convoitée pour ses richesses agricoles, frontalière du Cameroun et située sur une route stratégique pour le commerce entre le Nigeria, le Cameroun et le Tchad, a été prise par Boko Haram et récupérée par les forces nigérianes à maintes reprises depuis 2013.
Le groupe islamiste s’était emparé de pans entiers de territoires dans le nord-est du Nigeria l’année dernière, mais l’armée a pu reprendre le contrôle de la quasi-totalité du territoire depuis le lancement, en février, d’une opération militaire régionale, à laquelle prennent part le Tchad, le Cameroun et le Niger voisins.
"La guerre n’est pas encore terminée"
Marte avait été prise une première fois en janvier 2013 par Boko Haram, qui y avait établi ses quartiers généraux.
La ville avait ensuite été reprise en mai de la même année, après l’instauration d’un état d’urgence dans la région. Mais le groupe islamiste avait à nouveau réussi à s’en emparer lors de son importante avancée territoriale en 2014.
Quand l’armée nigériane avait enfin pu reprendre le contrôle de Marte en mars, une victoire survenue au même moment que la reprise de Dikwa aux islamistes par l’armée tchadienne, un porte-parole de l’armée nigériane avait estimé que l’itinéraire internationale menant du Nigeria au Cameroun, au Tchad et en Centrafrique était désormais pleinement sécurisé.
"Même si 90% de nos communautés ont été libérées, la guerre n’est pas encore terminée", a rappelé dans la nuit de vendredi à samedi M. Zannah.
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