Algérie : 21 terroristes recherchés après l’assassinat de quatre agents de sûreté
Quatre retraités algériens ont été tués puis brûlés par des terroristes dans la région de Batna, (est) le 12 mai. Les unités algériennes de lutte contre le terrorisme ont publié jeudi une liste de 21 jihadistes suspects activement recherchés.
Les corps des quatre retraités ont été découvert calcinés dans leur véhicule mardi 12 mai au matin dans la commune de Merouana, à une trentaine de kilomètres de Batna. El Achi Rabah, 72 ans, Iîch Tayeb, 59 ans, Seddouk Lekhmissi, 72 ans et M’rah Mohamed, 60 ans, étaient en faction au poste de police de Agradou et s’apprêtaient à rentrer chez eux aux alentours de 5 heures du matin. Sur la route nationale RN 77 qui relie Batna à Setif, des inconnus ont ouvert le feu sur eux. Trois d’entre eux ont été tués à l’intérieur du véhicule tandis que le quatrième a été abattu alors qu’il tentait de s’enfuir. Les meurtriers ont laissé les corps dans le véhicule, avant de l’incendier.
"C’était une embuscade. Les terroristes connaissaient l’itinéraire des Patriotes. Ils les ont tués dans leur voiture", a déclaré une source proche des services de sécurité cité par Reuters.
Les quatre retraités avaient rejoint les Patriotes, une milice populaire de lutte anti-terroriste, crée au cours des années 1990, en pleine decennie noire, pour défendre les zones rurales. Ils ont été entérrés dans la soirée même rapporte le journal El Watan.
Un groupe qui s’entraîne en Libye
Jeudi 14 mai, les forces de sécurité ont publié la liste de 21 jihadistes suspectés d’avoir participé à l’attentat. Ils sont activement recherchés. Parmi eux figurent trois Algériens, quatre Mauritaniens, deux Tunisiens, deux Egyptiens. La majorité des membres du groupe seraient Maliens, d’après des sources concordantes. Le groupe aurait été identifié. Il s’agirait de Kawkebet El Chouhada, (le Bataillon des martyrs) qui s’entraîne en Libye pour éxécuter des attentats dans dans les pays du Maghreb.
Peur au sein de la population
Depuis le début des années 2000 et la fin de la guerre civile, c’est le premier attentat qui survient dans la région. Le drame fait craindre un retour à l’enfer de la décennie noire. Les terroristes avaient été amnistiés en 1999. Beaucoup sont alors redescendus du maquis, d’autres y sont restés. Avec le chaos libyen, les allégeances à Daesh qui s’enchaînent, les rangs se remplissent, à nouveau. Interrogé par un journaliste de El Watan, un berger de Merouana a confié : "Je vous jure que je n’ai pas fermé l’oeil de la nuit."
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