Maroc – Algérie : incidents du match Raja – ES Sétif, la CAF donne tort à Mohamed Boudrika

Mohamed Boudrika, le président du Raja Casablanca, attendait avec impatience la réponse de la Confédération africaine de football (CAF), suite à sa plainte déposée peu après les incidents du match qui opposait son équipe à l’Entente sportive de Sétif, le 1er mai. Il n’a pas été déçu.

Des supporters du Raja de Casablanca. © Groundhopping Merseburg/FlickrCC

Des supporters du Raja de Casablanca. © Groundhopping Merseburg/FlickrCC

Publié le 15 mai 2015 Lecture : 2 minutes.

La rencontre, qui comptait pour les huitièmes de finale retour de la Ligue des Champions d’Afrique, s’est conclue par de violentes altercations, impliquant les supporters des deux équipes. Ce 1er mai au stade algérien du 8-mai de Sétif, le Raja a été éliminé de la compétition, après s’être incliné à la suite d’une séance de tirs au but (2-2, 4-1 t.a.b.). Plusieurs blessés ont été déplorés du côté des supporters, et l’Association marocaine de presse sportive (AMPS) a dénoncé les agressions dont elle a été victime de la part du public algérien, dans un communiqué parvenu à la MAP le 3 mai.

>> À lire aussi Maroc : Amine Erbate, l’ancien capitaine du Raja, condamné pour diffamation

la suite après cette publicité

Les violents incidents ont provoqué la colère des dirigeants des deux clubs, qui s’en rejettent mutuellement la faute. Le club du Raja accuse pour sa part les autorités algériennes d’avoir agressé la direction et les supporters des Verts. Quant au président de l’ESS, Hassan Hammar, il a pointé du doigt, lors d’une conférence de presse, le staff du club marocain, qui selon lui aurait fait entrer des fumigènes dans le stade pour les rajaouis.

Dans le but d’obtenir une version claire des faits, et pensant certainement avoir gain de cause, Mohamed Boudrika, le président du Raja, a donc déposé une plainte auprès de la CAF, dans laquelle il demandait des sanctions contre les dirigeants algériens, qui ont eu, d’après lui, un "comportement antisportif".

>> Lire aussi l’interview de Belameiri : "Sétif était un grand club en Algérie, aujourd’hui c’est un grand club d’Afrique"

La réponse ne fit pas attendre, puisque le 12 mai, la CAF, dans une lettre signée de son secrétaire général Hicham El Amrani, a répondu en accusant directement le public du club marocain d’avoir provoqué les autorités algériennes en fin de rencontre. La CAF met en cause directement le président casablancais, soulignant sa présence sur le banc de touche aux abords du terrain, ce qui est formellement interdit par le règlement de la confédération. Celle-ci a tranché : ce sont donc les supporters rajaouis et Mohamed Boudrika lui-même qui sont à l’origine des incidents.

la suite après cette publicité

Le débat est remonté jusqu’à la classe politique, puisque le ministre marocain de l’Intérieur, Mohamed Hassad, a appelé le président du Raja peu après le match afin de s’enquérir des évènements. De plus, le consul marocain en poste à Oran a réagi via le journal Al Akhbar du 14 mai, et a donné sa version des faits. Il met lui aussi en cause Mohamed Boudrika ainsi que le manque d’organisation des supporters lors de leurs déplacements. Contacté à plusieurs reprises, le président du Raja est demeuré injoignable.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires