Farid Benstiti, l’homme qui a mené le PSG en finale de la Ligue des Champions

Jeudi soir, les joueuses du Paris SG se sont inclinées sans rougir à la dernière minute en finale de la Ligue des Champions, à Berlin, face au FFC Francfort (1-2). Farid Benstiti, l’entraîneur franco-algérien du club français, a bien failli offrir à ce dernier son premier titre européen.

Le coach du PSG Farid Benstiti pendant la finale de la Ligue des champions, à Berlin, le 14 mai. © Michael Sohn/AP/SIPA

Le coach du PSG Farid Benstiti pendant la finale de la Ligue des champions, à Berlin, le 14 mai. © Michael Sohn/AP/SIPA

Alexis Billebault

Publié le 15 mai 2015 Lecture : 2 minutes.

"Jouer une finale de Ligue des Champions, c’est très bien. La gagner, c’est mieux", avait expliqué Farid Benstiti à Jeune Afrique avant le rendez-vous berlinois du jeudi 14 mai, match perdu dans les arrêts de jeu (92e) face au FFC Francfort (1-2). Farid Benstiti (48 ans) savait de quoi il parlait. Il y a cinq ans, il avait déjà goûté à une amère défaite sur la dernière marche, toujours en finale de Ligue des Champions, face à Postdam – encore une équipe allemande – et encore de justesse.

C’était le 20 mai 2010, à Getafe, dans la banlieue de Madrid, et Lyon, avec qui le Franco-Algérien venait de remporter quatre fois le titre de champion de France, s’était incliné lors de l’épreuve des tirs au but (0-0, 6-7 aux t.a.b). Une expérience qui a beaucoup compté dans la suite de sa carrière. "Je suis arrivé au Paris-SG en 2012 grâce à la solidité du projet qui m’avait été présenté, et faire progresser le club au niveau européen en faisait partie", explique celui qui reste sous contrat jusqu’au 30 juin 2016.
International algérien et entraîneur

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Avant d’arriver aux commandes de l’équipe féminine du PSG version qatarie, Benstiti, né à Lyon de parents originaires de Kabylie et arrivés en France en 1965, trois ans après l’indépendance de l’Algérie, avait toujours dirigé des équipes féminines. Le FC Lyon d’abord, puis l’Olympique Lyonnais, le meilleur club français actuel. "Cela m’a évidemment fait quelque chose de revenir à l’OL, où j’ai été formé avant de commencer ma carrière de joueur, qui s’est poursuivie ensuite à Dijon, Lyon-Duchère, Sète, Lambeek (BEL), Vaulx-en-Velin et Gap. J’ai passé mes diplômes d’entraîneur tout en jouant", explique Benstiti, qui a également porté "à trois ou quatre reprises" le maillot algérien.

"Et pourquoi pas en Afrique ?"

"L’opportunité d’entraîner l’équipe féminine de l’Olympique Lyonnais coïncidait avec l’époque où cette discipline commençait à émerger en France chez les femmes. Le président Aulas a mis des moyens importants, et il a fait de son club le plus titré du pays." Farid Benstiti, s’est ensuite exilé en Russie deux ans, le temps d’entraîner Rossiyanka – avec qui il décroche un titre national (2012) – et la sélection nationale féminine en 2011 et 2012. Arrivé à la tête du PSG, il fait en quelques années de l’équipe l’une des meilleures d’Europe, alors qu’elle était encore amateure il y a à peine quatre ans. Un exploit unanimement salué dans le milieu.

Désormais, l’ancien milieu de terrain franco-algérien envisage sérieusement de diriger une équipe masculine. "Et pourquoi pas en Afrique ? Un club ou une sélection, par exemple. C’est une expérience que j’adorerais tenter. Un pays comme l’Afrique du Sud, dont le football est bien structuré, m’attire. Le Maghreb aussi a ses attraits. Oui, je n’ai dirigé que des équipes féminines, mais je ne pense pas que cela puisse être un obstacle. Les compétences savent voyager…"
 

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