Pétrole : le Gabon à bonne école
Ouvert en 2010, l’Institut du pétrole et du gaz de Port-Gentil a vocation à former des techniciens et ingénieurs opérant à tous les niveaux de l’industrie pétrolière.
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Au Gabon, en matière de pétrole, les ressources abondent, pas les compétences locales. C’est pour tordre le cou à ce constat qu’a été créé, début 2010, l’Institut du pétrole et du gaz (IPG) de Port-Gentil. Pour le gouvernement gabonais, il s’agit de faire de la capitale pétrolière un pôle d’excellence en matière de formation. La vocation de l’institut : dispenser un enseignement supérieur, technique et professionnel pour tous les métiers de l’industrie pétrolière, de l’exploration à la commercialisation des hydrocarbures.
Doté d’un budget de 9 millions d’euros, l’IPG est le fruit d’un partenariat public-privé entre Libreville et les sociétés pétrolières présentes dans le pays, au premier rang desquelles Total, Addax Petroleum, Eni, Perenco et Shell. « Nous nous adressons à la fois à des personnes en provenance de sociétés pétrolières et à des jeunes en formation initiale », résume Marc-Antoine Igondjo, directeur de l’établissement.
En attendant que les locaux de l’IPG soient livrés à Port-Gentil, fin 2013, l’offre de formation initiale se limite à la certification d’opérateur de production. Elle est ouverte aux Gabonais bacheliers, sur dossier. Concrètement, il s’agit d’alterner théorie et travaux dirigés pendant quatorze mois. « Les cours ont provisoirement lieu dans les locaux de Total pour la partie théorique, et, pour la pratique, sur l’ensemble des sites des sociétés pétrolières productrices au Gabon », précise Marc-Antoine Igondjo. À cela s’ajoutent une quinzaine de sessions annuelles de formation continue destinées aux techniciens et ingénieurs des entreprises pétrolières et parapétrolières.
Spécialistes
Les cours sont dispensés par des spécialistes issus des grands organismes de formation spécialisés (IFP Training en tête), des universités, des grandes écoles et des entreprises de l’industrie pétrolière et gazière ayant signé une convention avec l’IPG.
À terme, l’institut accueillera chaque année une soixantaine d’étudiants – formations initiale et continue mélangées -, originaires du Gabon mais aussi d’autres pays francophones d’Afrique centrale. L’offre est en outre appelée à s’étoffer : l’IPG proposera dès 2014 des cursus professionnalisants – comprendre « de spécialisation » – pour ingénieurs. Exploitation, géosciences, forage, logistique, maintenance industrielle, économie, finance et gestion figureront parmi les thématiques proposées.
Deux promotions sont déjà sorties de l’institut, composées chacune d’une quinzaine d’étudiants retenus sur près de 200 candidats annuels. Leur taux d’insertion ? « Il est supérieur à 95 % », se félicite Marc-Antoine Igondjo. Pour l’essentiel chez Total, premier investisseur du pays.
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