Le ministre ivoirien des Sports, Alain Lobognon, limogé après l’affaire des primes impayées de la CAN

Le ministre ivoirien des Sports, Alain Lobognon, a été démis de ses fonctions mercredi, à la demande du président Alassane Ouattara. Il était sous le feu de la critique dans l’affaire des primes impayées de la CAN 2015.

Alain Lobognon, ancien ministre des Sports. © DR

Alain Lobognon, ancien ministre des Sports. © DR

MATHIEU-OLIVIER_2024

Publié le 13 mai 2015 Lecture : 2 minutes.

Mis à jour à 15h12.

Alain Lobognon paie l’imbroglio autour des primes impayées de la Coupe d’Afrique des nations 2015. Alors qu’il clamait son innocence, le ministre des Sports a été démis de ses fonctions, mercredi 12 mai, par le premier ministre Daniel Kablan Duncan, sur demande du chef de l’État, Alassane Ouattara, et remplacé par le maire de Treichville, François Amichia (PDCI-RDA), qui a déjà occupé ce poste par le passé.

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La veille, la démission de Lobognon avait été réclamée par Pascal Affi N’Guessan, président du FPI reconnu par le gouvernement, qui l’invitait à "tirer les conséquences [de cette affaire] pour l’honneur du sport ivoirien".

>> Lire aussi : "Côte d’Ivoire : l’État va régler aux Éléphants les primes disparues de la CAN 2015"

Le Trésor affirme avoir versé à la FIF 2,9 milliards de F CFA censés faire partie des primes. De son côté, la FIF maintient qu’elle n’a pas reçu ces fonds. "Cette affaire est une honte pour le pays. Serge Aurier a par exemple 52 millions de F CFA de primes en suspens, Eric Bally 40 millions, Yaya Toure 21 millions… Ça fait pas joli", nous expliquait la semaine dernière une source proche du dossier. D’autant qu’il ne s’agirait plus de 700 millions de F CFA disparus, mais de 850 millions."

"Les primes concernées sont celles de la compétition. La prime de victoire du président, d’un montant de 2 milliards de F CFA, a été intégralement payée et virée sur les comptes des joueurs par mes soins. Dans cette affaire, je suis clean", confiait encore il y a quelques jours Alain Lobognon à Jeune Afrique. Il exigeait alors le relevé de compte de la Banque du Trésor pour avoir des précisions sur les mouvements de fonds en cause, afin de démêler l’imbroglio.

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Il devra donc le faire sans le secours de son statut de ministre. "Cette décision salutaire me permet de faire face aux accusations diffamantes visant ma probité, mon honneur et celui de ma famille", a-t-il réagi sur Twitter peu après son éviction. Entre temps, les primes perdues ont été réglées la semaine dernière par l’État ivoirien, pour un montant d’environ 850 millions de F CFA, virés sur les comptes de chaque joueur… sans transiter par la Fédération ivoirienne de football (FIF), comme par le passé.

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