Le fonds Royal Luxembourg n’aura pas les 13% de la Banque de Tunisie

La Banque centrale de Tunisie n’a finalement pas accordé son agrément pour la cession de 13% de la Banque de Tunisie au consortium Royal Luxembourg Soparfi. C’est le français CM CIC qui l’aurait emporté en s’alignant sur l’offre faite par le luxembourgeois, soit 217 millions de dinars.

La Banque centrale de Tunisie (BCT) a jugé que RLS ne satisfaisait pas aux conditions prévues par la loi relative aux établissements de crédit. DR

La Banque centrale de Tunisie (BCT) a jugé que RLS ne satisfaisait pas aux conditions prévues par la loi relative aux établissements de crédit. DR

Publié le 24 décembre 2012 Lecture : 1 minute.

L’annonce avait pu surprendre. Il y a environ un mois, l’appel d’offres pour le rachat de 13% de la Banque de Tunisie (BT) avait été remporté par Royal Luxembourg Soparfi (RLS), un fonds italo-luxembourgeois sur lequel il était impossible d’obtenir des informations. Finalement, un communiqué du ministère des Finances informe que la Banque centrale de Tunisie (BCT) a jugé que RLS ne satisfaisait pas aux conditions prévues par la loi relative aux établissements de crédit… et n’a finalement pas accordé son agrément pour l’acquisition envisagée. Dans un communiqué, la BCT explique que, « de ce fait (…), le ministère des Finances informe, primo, que le consortium Royal Luxembourg Soparfi n’est plus retenu en tant qu’adjudicataire provisoire (…) et secundo, qu’il déclare le candidat Banque Fédérative du Crédit Mutuel adjudicataire provisoire. »

Banque fantôme

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Dans les milieux d’affaires tunisien, on parle désormais de « banque fantôme » à propose de RLS. Pour rappel, le 19 novembre, ce dernier avait proposé une offre financière de 217,5 millions de dinars (107,4 millions d’euros), contre une offre de 204,9 millions de dinars de la part du réseau bancaire français CIC et une offre de 143 millions de dinars par le groupe Tunisia Holding de l’homme d’affaires tunisien Slim Riahi. Nommé adjudicateur provisoire, le CIC doit théoriquement faire une offre du même ordre que celle de RLS pour obtenir définitivement les 13% de la BT. Les sites d’informations tunisiens croient savoir qu’il aurait accepté d’aligner son offre.

Le mystère subsiste

Cette transaction avortée laisse tout de même quelques questions en suspens au premier rang desquelles la véritable identité de RLS et les raisons qui l’ont poussé à se porter candidat au rachat de la BT. À l’époque, le fonds luxembourgeois, dont on ne connaît toujours pas les propriétaires, avait évoqué d’autres investissements en Tunisie pour un montant total de 550 millions d’euros. Contacté à plusieurs reprises par Jeune Afrique, il a renvoyé de la documentation promotionnelle et promis une interview qui n’a jamais eu lieu.

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