Soudan du Sud : 300 000 personnes sans assistance, l’ONU suspend ses opérations
En raison des combats qui frappent le nord du Soudan du Sud, les Nations unies et MSF ont annoncé leur retrait.
De nombreux enfants soldats sont enrôlés de force pour cette guerre civile. © Samir Bol/AFP
Publié le 11 mai 2015 Lecture : 2 minutes.
La situation se dégrade au Soudan du Sud. Plus de 300 000 civils se trouvent sans assistance de base dans l’État d’Unité, dans le nord du pays, ont indiqué lundi les Nations unies.
En raison des combats qui y sévissent, l’organisation a annoncé son retrait de la zone. "Les hostilités en cours dans l’État d’Unité ont obligé toutes les organisations non-gouvernementales et les agences des Nations unies à évacuer leurs personnels" de la région, a indiqué Toby Lanzer, le responsable de l’ONU pour le Soudan du Sud dans un communiqué.
MSF se retire de la région de Leer
Les forces gouvernementales s’efforcent de mener une offensive à partir de la capitale régionale, Bentiu. Ils se dirigent vers le sud, en direction des bastions de l’opposition autour de Leer, où se trouvent les principaux champs pétroliers.
L’organisation Médecins sans frontières (MSF) a annoncé samedi son retrait de la région de Leer, en raison d’une "attaque imminente" des forces gouvernementales. "Nous ne pouvons pas rester là et regarder faire alors que des civils et des hopitaux sont attaqués", a fait savoir l’organisation :
"We can’t stand by and watch as civilians and hospitals are attacked again" http://t.co/Xx2n6VNXeL #Leer pic.twitter.com/lLPMlBwzVO
— MSF South Sudan (@MSF_SouthSudan) 9 Mai 2015
Vendredi, les Nations unies avaient indiqué que quelque 100 000 personnes avaient dû fuir la région de Leer en raison des combats durant la première semaine de mai.
Les plus violents combats depuis le début du conflit
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a de son côté mis en garde samedi des dangers que font peser sur la population les combats entre les forces loyales au président Salva Kiir et celles du leader rebelle Riek Machar, originaire de Leer.
Les combats qui touchent le nord de cet État sont parmi les plus violents depuis le début du conflit en décembre 2013 dans le plus jeune État du monde. Selon les Nations unies, le conflit a déjà fait plusieurs dizaines de milliers de morts et deux millions de déplacés.
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(Avec AFP)
