Jus de fruits : NCA-Rouiba maintient sa position de leader en Algérie

Sur un marché en perte de vitesse et de plus en plus concurrentiel, l’entreprise de boissons les Nouvelles conserveries algériennes (NCA-Rouiba) enregistre une croissance de 17 % de son chiffre d’affaires en 2014, a annoncé Slim Othmani, le président de son conseil d’administration, lors de la présentation du bilan annuel.

Slim Othmani est le président du conseil d’administration du producteur de jus de fruits algérien NCA-Rouiba. © Jacques Torregano/Africa CEO Forum

Slim Othmani est le président du conseil d’administration du producteur de jus de fruits algérien NCA-Rouiba. © Jacques Torregano/Africa CEO Forum

Publié le 21 mai 2015 Lecture : 2 minutes.

NCA-Rouiba a la pêche. Le groupe industriel familial, spécialiste des boissons à base de fruits, affiche des résultats financiers 2014 en hausse, avec un chiffre d’affaires de plus de 7 milliards de dinars (environ 6 millions d’euros), soit 17 % de plus qu’en 2013, une production de 104 millions de litres vendus, en progression de 19 % sur un an, et un excédent brut d’exploitation d’un milliard de dinars (+15 %), révèle le rapport annuel du groupe présenté le jeudi 21 mai lors de l’Assemblée générale.

Malgré une croissance inférieure de 10 points à l’exercice 2013 (+26 %), le groupe privé, 36e entreprise de boissons en Afrique selon le classement 2014 des multinationales de « Jeune Afrique », conserve sa première place sur le marché du jus de fruits en Algérie.

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« Cette baisse de croissance est liée au marché et à la multiplication des acteurs », justifie Slim Othmani, président du conseil d’administration de NCA-Rouiba. « L’Algérie est le pays qui compte le plus de producteurs de boissons au monde avec près de 1 500 acteurs enregistrés, soit un producteur pour 27 000 habitants », révèle Slim Othmani qui rappelle que son groupe affiche une croissance supérieure à celle du marché établie à 10 % en 2014. Surtout, NCA-Rouiba voit son Ebitda progresser de deux points. « Cela veut dire que l’on travaille mieux », commente Slim Othmani.

Trompe-l’œil

Mais cette performance n’est pas reflétée par l’évolution du titre de NCA-Rouiba à la Bourse d’Alger, où son cours est passé de 400 à 365 dinars depuis son introduction en juin 2013. Pour Slim Othmani cela est dû à « la faible animation de la Bourse » ainsi qu’aux « signaux négatifs envoyés au marché par la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob) ». À l’instar de sa décision en décembre 2014 de suspendre l’acquisition par Cevital de 15 % du capital de NCA-Rouiba auprès d’AfricInvest. « La Cosob nous a répondu que la non clarté des textes de loi ne permettait pas de se prononcer sur une telle transaction », explique Slim Othmani.

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Heureusement, le dossier d’investissement au Bénin a, lui, bien avancé. « Nous devrions recevoir l’autorisation de transfert de fonds de la Banque d’Algérie d’ici quelques jours » annonce Slim Othmani. Le feu vert reçu, NCA-Rouiba commencera l’exploitation de la première des six usines de transformation de fruits acquises.

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