Labour : Chuka Umunna, l' »Obama anglais », devra attendre

Après être parti sur les chapeaux de roue à la conquête du Labour, l' »Obama anglais » s’est retiré de la course. Dommage.

Chuka Umunna et Ed Miliband, lors de campagne pour les législatives en mars 2015. © Labour Party

Chuka Umunna et Ed Miliband, lors de campagne pour les législatives en mars 2015. © Labour Party

ProfilAuteur_AlainFaujas

Publié le 19 mai 2015 Lecture : 2 minutes.

Il était l’un des favoris pour prendre la tête du Parti travailliste et succéder à Ed Miliband, démissionnaire après la déculottée électorale du 7 mai. "Le Labour peut et doit gagner dans cinq ans", postait avec assurance Chuka Umunna sur les réseaux sociaux, le 12 mai, pour annoncer sa candidature.

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Mais l’ambitieux député de Streatham (sud de Londres) n’a, dit-il, pas supporté la pression exercée sur lui et l’attention médiatique portée à ses proches. à la surprise générale, il s’est retiré de la course le 15 mai. Celui que la presse d’outre-Manche surnomme "l’Obama anglais" avait pourtant toutes ses chances.

Avec le président américain, Chuka (dont le prénom signifie "Dieu est le plus grand") partage le métissage (il est le fils d’un Nigérian de l’ethnie ibo et d’une Anglo-Irlandaise), la jeunesse (36 ans), le don oratoire, le charisme et une carrière fulgurante.

Il a grandi dans la circonscription qui vient de le réélire avec 53 % des suffrages et fréquenté le prestigieux St Dunstan’s College. Après des études de droit, il devient avocat d’affaires au sein du cabinet londonien Herbert Smith. cap au centre.

Le Premier ministre noir de Sa Majesté ?

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Il applaudit la chute de Margaret Thatcher et l’avènement du New Labour de Tony Blair dans les années 1990. En 2010, il est élu sous les couleurs travaillistes aux législatives et entre à la commission des finances de la Chambre des communes.

Pour la succession de Gordon Brown à la tête du Labour, il prend le parti d’Ed Miliband, qui en contrepartie le nomme ministre du Commerce du cabinet fantôme. Avec sa voix onctueuse, il cloue au pilori les banquiers, prône une hausse de l’impôt pour les plus riches… et séduit tout de même le patronat par son écoute et son pragmatisme.

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Celui qui ambitionnait de devenir le premier Premier ministre noir de Sa Majesté avait compris qu’Ed Miliband avait opté pour une stratégie trop à gauche et il avait choisi de mettre le cap au centre. Il n’aura finalement pas l’occasion de faire ses preuves. Du moins dans l’immédiat. 

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