Esclavage : Bordeaux, pour le pire… et le meilleur

Mémorial ou pas ? Quand il s’est agi de revenir sur son passé esclavagiste, Bordeaux a fait le choix d’intégrer cette douloureuse question à son histoire en essayant d’intéresser un public le plus large possible.

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Publié le 18 mai 2015 Lecture : 1 minute.

Cela signifie qu’il n’y a pas ici de monument spécifique, mais que le Musée d’Aquitaine, qui retrace l’évolution de la ville à travers les siècles, consacre depuis 2009 un espace entier à la traite négrière.

Cahiers de recensement des Noirs présents en métropole à la fin du XVIIIe siècle ; inventaire des cargaisons au départ et au retour des navires ; évolution des prix des esclaves ; registres des plantations ; révoltes…

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Le Musée d’Aquitaine montre comment le premier port colonial français s’est surtout enrichi de ce qu’on appelle le commerce de droiture, c’est-à-dire des denrées coloniales produites par les esclaves, plus que de la traite elle-même, contrairement à sa voisine nantaise, par exemple.

Près de deux siècles après l’abolition, en 1848, ce passé esclavagiste demeure fortement présent. Il a marqué à jamais l’architecture de la ville, mais aussi les imaginaires. Pour le pire (le musée revient sur l’histoire du racisme) comme pour le meilleur (une salle est consacrée aux musiques noires et aux littératures créoles).

"Cette histoire douloureuse a donné des éléments de civilisation qui deviennent aujourd’hui des modèles, comme la créolité et le métissage", explique François Hubert, le directeur et conservateur en chef. 

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