Mémorial ACTe : une boîte noire, des racines d’argent
C’est aux Antilles que l’esclavage made in France fut pratiqué avec la plus féroce brutalité.
![Mémorial ACTe, le 8 mai. © Nicolas Derne/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/05/18/018052015130405000000memrialok.jpg)
Mémorial ACTe, le 8 mai. © Nicolas Derne/AFP
Il était donc logique que l’une de ces îles atlantiques accueille un lieu de mémoire aux dimensions du crime qui y fut commis. C’est en Guadeloupe, sur l’ancien site industriel de Darboussier (Pointe-à-Pitre), que le projet, conçu en 2005 sous l’impulsion de Victorin Lurel, le président de Région, a vu le jour.
Inauguré ce 10 mai par le président François Hollande, le Mémorial ACTe (Centre caribéen d’expressions et de mémoire de la traite et de l’esclavage) est une boîte noire surmontée de racines d’argent.
>> À lire aussi : François Hollande inaugure le 10 mai un mémorial de l’esclavage à Pointe-À-Pitre
Le noir et le quartz pour dire les victimes, les racines pour dire à la fois le passé et la vie qui continue. À l’intérieur, la même symbolique visant à relier hier à aujourd’hui : un parcours historique permanent, un espace généalogique ouvert à tous, des expositions temporaires, une salle de spectacle, un centre de documentation, un jardin…
Les concepteurs évoquent "une mémoire en action, comme l’a été la résistance des Africains à l’esclavage, comme l’est la construction d’une culture créole toujours en mouvement".
Outre la foule des visiteurs, anthropologues, sociologues, historiens et artistes seront amenés à s’y croiser et à y échanger à partir du mois de juillet. Trois commissaires différents sont chargés de sélectionner les artistes exposés : Claire Tancons, Jean-François Manicom et Simon Njami.
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