Deux importants chefs jihadistes tués dans le nord du Mali par l’armée française
Le ministère français de la Défense a affirmé mercredi dans un communiqué avoir neutralisé deux importantes figures du jihadisme dans le nord du Mali : Abdelkrim al-Targui et Ibrahim Ag Inawalen. Une attaque a visé le même jour la Minusma pour la première fois à Bamako.
L’armée française a indiqué le 20 mai dans un communiqué avoir éliminé dans le nord du Mali deux importants chefs jihadistes au Sahel : Hamada Ag Hama alias "Abdelkrim al-Targui" ("Abdelkrim le Touareg") et Ibrahim Ag Inawalen, dit "Bana".
Abdelkrim al-Targui avait notamment revendiqué l’enlèvement et l’assassinat de deux journalistes français de la radio RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, le 2 novembre 2013 à Kidal (extrême nord-est du Mali).
Les deux hommes figurent parmi les principaux chefs d’Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). Ces deux groupes sont responsables "de nombreuses attaques terroristes contre les forces internationales, ainsi que d’exactions répétées à l’encontre des populations maliennes", précise le communiqué du ministère de la Défense.
[CP] #MINDEF : Deux importants chefs #terroristes mis hors de combat au #Sahel http://t.co/irx7SOOqUU pic.twitter.com/ppxytpe5Gg
— Defense.gouv (@Defense_gouv) 20 Mai 2015
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Première attaque contre la Minusma à Bamako
Parallèllement à l’annonce faite par l’armée française, qui signe d’importants revers pour les islamistes, la Minusma a subi un assaut à Bamako. Régulièrement visée par des attaques dans le nord du pays, la force de l’ONU a essuyé le 20 mai la première attaque la visant directement dans la capitale.
Selon la Minusma, l’assaut s’est produit "aux environs de 02h30 (locales)" contre une résidence de ses personnels militaires. "Un homme armé a tenté de mettre le feu à un véhicule de la Minusma garé" devant cette résidence, puis, "avant de prendre la fuite, (il) a tiré sur le gardien qui a été blessé, sur la maison, ainsi que sur les voitures de la Minusma, "causant des dommages matériels", a expliqué la mission onusienne. L’assaillant a abandonné sur place "deux grenades non explosées".
La force onusienne a rappelé que "la responsabilité d’assurer la sécurité de son personnel, notamment à Bamako, incombe aux autorités maliennes", et a catégoriquement démenti les déclarations de responsables de groupes armés pro-gouvernementaux affirmant qu’elle leur aurait "lancé un ultimatum" pour quitter Ménaka, dans le nord-est du pays, dont ils ont chassé les groupes rebelles.
>> Lire aussi Ghislaine Dupont et Claude Verlon : une enquête qui piétine
(Avec AFP)
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