Syrie : l’État islamique s’empare de Palmyre
L’organisation État islamique (EI) s’est emparée entièrement jeudi de la ville antique de Palmyre, dans le désert syrien. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, le groupe extrémiste contrôle désormais la moitié du territoire du pays.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a affirmé jeudi 21 mai au matin que l’armée syrienne s’étaient retirée de toutes ses positions autour de Palmyre. La prise de la ville antique par l’État islamique inquiète la communauté internationale pour les trésors antiques qu’elle abrite (elle est protégée par l’Unesco) mais surtout car elle représente un point stratégique dans le pays.
Proche du désert, elle possède un aéroport militaire et une prison, dans laquelle les jihadistes se sont introduits dans la nuit. Sa prise est un nouveau revers pour la coalition qui lutte contre l’EI. Dimanche déjà, l’organisation terroriste avait pris le contrôle de la ville irakienne de Ramadi.
Importance stratégique de Palmyre
La cité de Palmyre, vieille de plus de 2 000 ans, revêt une importance stratégique pour l’EI puisqu’elle ouvre sur le grand désert syrien, limitrophe de la province d’Al-Anbar en Irak, qu’il contrôle déjà en grande partie.
C’est d’ailleurs le chef-lieu d’Al-Anbar, Ramadi, que l’EI a pris dimanche, infligeant un important revers à Bagdad et à son allié américain, qui soutient la lutte contre les jihadistes. Une conquête totale d’Al-Anbar permettrait à l’EI de renforcer sa présence aux confins de la région de Bagdad, de la Syrie, de l’Arabie saoudite et de la Jordanie.
Washington réexamine sa stratégie en Irak
La chute de Ramadi, qui représente une "situation extrêmement grave", a poussé les États-Unis a "réexaminer" leur stratégie en Irak, a admis mercredi un haut responsable américain, promettant que Washington "aiderait" Bagdad à reprendre la ville "dès que possible".
Ce cadre du département d’État a par ailleurs annoncé que son gouvernement allait fournir "très bientôt" aux forces armées irakiennes "un millier" de systèmes de missiles antichars.
Les États-Unis veulent également accélérer la formation des tribus sunnites locales pour qu’elles aident à reprendre ce chef-lieu de la plus vaste province d’Irak d’où ont fui quelque 40 000 habitants ces derniers jours.
>> Lire aussi : Si Daesh m’était conté
(Avec AFP)
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