Burundi : la mobilisation anti-Nkurunziza se poursuit, la police réprime violemment
Une opération de police était en cours mercredi, en début d’après-midi, à Bujumbura, pour tenter de disperser plus d’un millier de manifestants hostiles au président Pierre Nkurunziza.
![Un manifestant dans la banlieue de Bujumbura, le 20 mai 2015. © Carl de Souza/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/05/20/020052015151723000000burundi.jpg)
Un manifestant dans la banlieue de Bujumbura, le 20 mai 2015. © Carl de Souza/AFP
Des tirs nourris, parfois en courtes rafales, étaient audibles mercredi 20 mai en provenance du quartier contestataire de Musaga, dans la périphérie est de la capitale, où des journalistes, dont celui de l’AFP, ont été menacés verbalement par des policiers et forcés de quitter momentanément les lieux.
Toute la matinée, les manifestants y ont affronté à coups de pierre les policiers, arrivés en nombre aux premières heures de la journée. Les forces de l’ordre ont d’abord riposté par des tirs en l’air, puis parfois par des tirs au jugé, au niveau du sol et à hauteur d’homme.
Les policiers ont été repoussés à la périphérie de Musaga par des manifestants, exultant et reprenant en choeur l’hymne national burundais. Les policiers sont revenus en force peu après et ont pu de nouveau y pénétrer, empruntant parfois des ruelles adjacentes, où ils progressaient sous des pluies de pierres des protestataires.
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"Quittez le quartier, sinon nous allons vous fusiller avec les manifestants !"
"Quittez le quartier, sinon nous allons vous fusiller avec les manifestants !", a lancé un général de police à des journalistes sur place, qui ont dû quitter les lieux. "Si vous ne quittez pas, on vous enterrera ici", a également menacé son adjoint. "Vous ne pouvez plus rentrer, il y a une opération de police en cours", a expliqué un autre policier.
Malgré ces menaces, les journalistes ont ensuite pu pénétrer de nouveau dans Musaga. Les principales rues étaient désertes, avec d’innombrables cailloux jonchant la chaussée, et les habitants étaient cloitrés chez eux. De nombreux tirs étaient audibles dans tout le quartier. Depuis les ruelles adjacentes, de petits groupes de manifestants continuaient de harceler à coups de pierres les policiers, qui ripostaient par des tirs au coup par coup ou en courte rafale.
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(Avec AFP)
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