Mali : trois militaires maliens tués près de Tombouctou

Trois soldats maliens ont été tués lundi matin près de Tombouctou, lors d’une attaque menée par les rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad.

Des soldats maliens près de Kidal, en 2013. © Kenzo Tribouillard/AFP

Des soldats maliens près de Kidal, en 2013. © Kenzo Tribouillard/AFP

Publié le 18 mai 2015 Lecture : 1 minute.

Selon des sources militaires concordantes, trois militaires maliens ont été tués lundi près de Tombouctou, dans le nord-ouest du Mali, lors d’une attaque perpétrée par des rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).

Les trois militaires ont péri dans l’attaque lancée tôt lundi matin à Bambara Maoudé, à 100 kilomètres au sud de Tombouctou, alors qu’ils dormaient, a affirmé un officier malien. "Nous sommes sur les lieux, une délégation du gouvernorat de Tombouctou vient d’arriver à Bambara Maoudé pour constater les faits", a ajouté la même source, précisant que les assaillants étaient arrivés à bord de deux véhicules.

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"Grave violation du cessez-le-feu"

Confirmant les faits, une source militaire africaine de la Minusma (la mission de l’ONU au Mali) a dénoncé "une grave violation du cessez-le-feu qui met en danger la paix". Cette attaque intervient en effet trois jours après la signature d’un accord de paix par le gouvernement et la médiation internationale, mais sans la CMA.

"Il n’y a pas eu d’affrontements. C’est une attaque surprise, et les assaillants venaient très probablement de la localité de Ber", a indiqué la source militaire africaine. Aucune réaction officielle n’a pu être obtenue dans l’immédiat de la part de l’armée ni des porte-parole de la rébellion.

>> Lire aussi : L’ONU accuse le Mali de manquer de reconnaissance pour ses "sacrifices"

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Vive inquiétude des habitants

Brahima Dicko, un enseignant de Bambara Maoudé, avait contacté dimanche l’AFP pour lui faire part d’une mobilisation des quelque 4 000 habitants de cette localité, depuis trois jours, contre le départ prévu de l’unité de l’armée chargée de la protéger.

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"L’unité de l’armée doit quitter la localité aujourd’hui (dimanche) pour sécuriser un autre lieu et ne sera pas remplacée, avait-il expliqué. Il ne faut pas la population soit abandonnée, nous sommes très inquiets, c’est la psychose."

(Avec AFP)

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