Libye : 172 Tunisiens pris en otages par une milice islamiste du groupe Fajr Libya

Les autorités tunisiennes ont annoncé lundi l’existence de négociations en vue de la libération de 172 ressortissants détenus en Libye par un groupe de la coalition de milices islamistes Fajr Libya, en représailles à l’arrestation à Tunis de l’un de ses chefs.  

Des membres de la milice Fajr Libya le 29 avril 2015 à Gharyan à 80 kilomètres de Tripoli. © Mahmud Turkia/AFP

Des membres de la milice Fajr Libya le 29 avril 2015 à Gharyan à 80 kilomètres de Tripoli. © Mahmud Turkia/AFP

Publié le 18 mai 2015 Lecture : 2 minutes.

"On va tenter et faire les efforts pour résoudre ce problème au niveau politique. Je suis optimiste. Au ministère des Affaires étrangères, il y a un suivi de près matin et soir. Je serai chargé de ce dossier", a déclaré à la radio le secrétaire d’État tunisien chargé des Affaires arabes et africaines, Touhami Abdouli, après l’arrestation d’au moins 172 Tunisiens.

Le consul tunisien à Tripoli, Ibrahim Rezgui, a donné la veille sur une autre radio quelques précisions sur l’affaire. "Samedi, nous avons reçu des plaintes de ressortissants tunisiens nous informant des arrestations et de la détention d’un nombre important de citoyens tunisiens par une phalange alliée aux forces de Fajr Libya et aux forces de Misrata qui s’appelle Katibat el-Madfayia wel sawarikh", a-t-il dit.

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Représailles à l’arrestation à Tunis de Walid el-Klibi

Ibrahim Rezgui explique également que le chiffre de 172 détenus pourrait être revu à la hausse. Selon lui, les Tunisiens sont détenus par la milice en représailles à l’arrestation à Tunis jeudi d’un de leurs chefs (Walid el-Klibi). "Les autorités tunisiennes mènent une enquête sur ce Monsieur, la justice va dire son mot et si elle voit qu’il n’a rien à se reprocher elle va ordonner sa libération".

Depuis la chute du régime de Kadhafi, en 2011, la Libye est déchirée par la lutte entre différents groupes armés, dont des milices jihadistes. Sur le plan politique, deux gouvernements se disputent le contrôle du pays, l’un, reconnu par la communauté internationale dans l’est du pays, l’autre à Tripoli sous contrôle de Fajr Libya.

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Depuis l’été 2014, à mesure que la Libye basculait dans le chaos, la Tunisie a appelé à plusieurs reprises ses dizaines de milliers de ressortissants à quitter ce pays. Un diplomate et un employé de l’ambassade tunisienne à Tripoli avaient déjà été détenus en 2014 pendant plusieurs mois par une milice libyenne avant d’être libérés. Par ailleurs, un groupe se réclamant de l’État islamique en Libye a lui revendiqué l’assassinat de deux journalistes tunisiens en janvier dernier.

Le porte-parole du parquet tunisien et le cabinet du Premier ministre Habib Essid n’ont pas souhaité pour l’heure s’exprimer sur ce sujet.

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(Avec AFP)
 

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