Nigeria : l’armée assure que Boko Haram recule dans la forêt de Sambisa
L’armée nigériane a annoncé dimanche avoir remporté de nouvelles victoires contre Boko Haram. Dix camps du groupe terroriste auraient été pris dans la dans la forêt de Sambisa au lendemain d’un attentat-suicide dans une gare routière du nord-est qui a fait sept morts.
L’armée nigériane a lancé le 17 mai une offensive contre les positions de la nébuleuse islamiste Boko Haram dans la forêt de Sambisa, dans l’Etat reculé de Borno. Au cours de cette offensive militaire, un nombre indéterminé de rebelles ont été tués tandis qu’un soldat a péri dans l’explosion d’une mine et deux autres ont été blessés, a déclaré le porte-parole de l’armée Chris Olukolade.
"L’opération pour nettoyer Sambisa et les autres forêts des terroristes est toujours en cours", a-t-il poursuivi, indiquant par ailleurs que l’aviation nigériane maintenait "une surveillance active pour suivre les mouvements des terroristes" afin d’adapter sa réponse.
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Avantage pour l’armée
L’armée nigériane a semblé avoir l’avantage à partir de février face au groupe islamiste, en perte de vitesse depuis le déclenchement au début de l’année d’une opération militaire impliquant le Cameroun, le Tchad et le Niger voisins. Le président nigérian sortant Goodluck Jonathan souhaite annoncer que les islamistes ont été vaincus dans le nord-est avant qu’il ne quitte ses fonctions à la fin du mois.
Mais les experts mettent garde contre toute proclamation prématurée de victoire, avertissant que les racines du conflit, particulièrement l’exclusion économique et sociale dont souffre la population de la région, restent encore à être traitées. Par ailleurs, les islamistes effectuent encore quelques coups d’éclats, qui font plusieurs morts.
>> Lire aussi : Comment l’armée nigériane tente de faire face à Boko Haram
Frappes épisodiques de Boko Haram
Samedi, sept personnes ont été tuées et une trentaine blessées dans un attentat-suicide dans une gare routière de Damataru, capitale de l’Etat de Yobe, régulièrement frappée depuis le début de l’insurrection déclenchée par Boko Haram il y a six ans.
Cette attaque illustre la capacité qu’ont les rebelles de frapper des cibles non-protégées et le danger persistant qu’ils représentent pour les civils, et ce malgré les récents gains territoriaux revendiqués par les militaires.
Un haut responsable de l’État de Borno a annoncé le 15 mai que Boko Haram avait repris la ville stratégique de Marte, près du lac Tchad. Et au moins 55 personnes ont péri la semaine dernière dans deux raids sur des villages près de Maiduguri.
Le porte-parole de l’armée a affirmé qu’il n’y avait plus aucune présence militaire à Marte "depuis quelque temps" en raison de la progression de l’armée dans la forêt de Sambisa. "Maintenant que la présence (de Boko Haram) a été signalée, ce problème sera très rapidement réglé", a-t-il déclaré.
>> Lire aussi : La femme kamikaze, nouvelle arme de Boko Haram au Nigeria
(Avec AFP)
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