Le génie des « Maîtres de la sculpture de Côte d’Ivoire »

On décèle alors des styles différents témoignant de véritables génies créateurs (on est loin de l’idée ethnologique selon laquelle ces pièces étaient l’oeuvre d’artisans qui répétaient à l’infini et à travers les âges les mêmes gestes !). Et l’on apprend que certains jouissaient d’une large renommée et bénéficiaient d’un statut social privilégié. Las, les recherches, entre autres, des Allemands Eberhard Fischer et Lorenz Homberger n’ont pas permis de retrouver l’identité de tous ces artistes.

>> À lire aussi : Côte d’Ivoire : sculpture, phtotographie et collages

Mais on découvre par exemple le maître "des volumes arrondis", celui des "couronnes", "des parasols", "des mains en spatule", "des dos cambrés", "de la coiffe en crête-de-coq"… Certaines dénominations – déjà existantes avant cette exposition – sont parfois malheureuses, attribuant à l’artiste le nom de l’explorateur qui l’a "découvert". Typiquement colonial.

Une exposition des plus belles néanmoins que le public ivoirien pourra découvrir grâce à un dispositif singulier, mis en place pour la première fois par le musée parisien : du 1er au 20 juillet, dix visites d’une heure et demie menées par une conférencière seront retransmises en direct dans différents lieux d’Abidjan, de Bouaké et de Grand-Bassam. Une intiative heureuse voulue par Lionel Zinsou, président de la société des Amis du Musée du Quai Branly, et qui a bénéficié du concours de la Fondation Orange Côte d’Ivoire.

Toutes les précisions à l’adresse : www.amisquaibranly.fr

>> Regarder le diaporama de l’exposition