Renault s’installe en Algérie

Le groupe automobile français Renault a confirmé son installation en Algérie en association avec la Société nationale de véhicules industriels et le Fonds National d’Investissement. L’incertitude demeure sur l’investissement qui sera nécessaire pour développer l’usine de 75000 véhicules par an.

Véhicules du constructeur français Renault, dont la distribution en Afrique de l’Est est assurée par le groupe portugais Salvador Caetano. © AFP

Véhicules du constructeur français Renault, dont la distribution en Afrique de l’Est est assurée par le groupe portugais Salvador Caetano. © AFP

Publié le 20 décembre 2012 Lecture : 2 minutes.

Le groupe Renault, la Société nationale de véhicules industriels (SNVI) et le Fonds National d’Investissement (FNI) ont signé le 19 décembre 2012 à Alger, un pacte d’actionnaires en vue de la création, en partenariat, d’une coentreprise afin de développer une filière automobile en Algérie pour soutenir le développement du marché. En respect de la loi algérienne, l’entité sera détenue à 49% par Renault et à 51% par les parties algériennes (34% pour SNVI et 17% pour FNI). Selon un communiqué de Renault, l’accord prévoit l’implantation d’une usine à Oued Tlelat, au sud-ouest d’Oran, pour la production de véhicules particuliers et utilitaires du groupe Renault à destination principalement du marché local. « Oued Tlelat a été choisi en raison de ses atouts pour le projet industriel : son réseau routier, sa main d’œuvre qualifiée, sa proximité du port d’Oran, son infrastructure et la qualité du terrain », explique le communiqué.

Lire aussi :

la suite après cette publicité

Renault : l’Algérie aura son usine
Algérie : ce que les patrons attendent de la visite de François Hollande

L’usine produira tout d’abord 25 000 véhicules par an avant, dans une deuxième phase, d’atteindre les 75 000 véhicules par an. Les automobiles produites (dans un premier temps la Nouvelle Symbol) seront vendues en Algérie, Renault est déjà numéro un, et éventuellement dans des pays hors Union européenne. « C’est un plaisir et un honneur de participer aujourd’hui à la signature de l’accord afin de développer une filière automobile algérienne. Renault est fier d’être le premier constructeur automobile à s’installer industriellement en Algérie, et de contribuer ainsi au développement d’une filière automobile nationale », a souligné Jean-Christophe Kugler, directeur des opérations de la région Euromed-Afrique.

Incertitudes

Renault aurait obtenu une exclusivité industrielle de trois ans, période pendant laquelle aucun autre groupe automobile ne pourra installer d’usine dans le pays. La plus grande incertitude règne quand à l’investissement nécessaire à la construction de l’usine. Cherif Rahmani, le ministre algérien de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement a parlé d’un investissement d’environ 1 milliard d’euros, soit presque autant que l’usine de Renault à Tanger (Maroc), un projet pourtant autrement plus ambitieux (400 000 véhicules par an pour l’export). Un porte-parole de Renault, cité par l’AFP, évoquait quant à lui une contribution d’une cinquantaine de millions d’euros, ce qui porterait (en raison de la présence au capital de SNVI et FNI) le coût total à une centaine de millions.

la suite après cette publicité

L’usine de Renault s’apparentera d’abord à une usine de montage. « L’intégration locale des véhicules évoluera également de manière progressive pour développer la filière automobile en Algérie, souligne à ce titre Renault. Cette intégration sera atteinte grâce aux investissements qui seront réalisés à l’intérieur de l’usine (tôlerie, emboutissage et peinture), mais aussi à l’extérieur de l’usine à travers notamment la mise en place d’un tissu de sous-traitance local fort du concours et de l’expertise de Renault.» Un effort sera notamment porté sur le développement du centre de formation de Tlelat/Oran qui sera dédié aux métiers de l’automobile.

L’objectif de l’Algérie est d’utiliser ce partenariat pour développer une véritable filière industrielle dans le pays.

la suite après cette publicité

L'éco du jour.

Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.

Image

Contenus partenaires