Égypte : BNP Paribas cède sa filiale à Emirates NBD

Après Société Générale, c’est au tour d’un autre groupe bancaire français, BNP Paribas, de se désengager d’Égypte. Le repreneur vient, cette fois encore, du Golfe.

BNP Paribas avait annoncé plus tôt dans l’année sa volonté de sortir d’Égypte. © AFP

BNP Paribas avait annoncé plus tôt dans l’année sa volonté de sortir d’Égypte. © AFP

Publié le 20 décembre 2012 Lecture : 2 minutes.

Emirates NBD et BNP Paribas ont annoncé tôt ce matin (20 décembre) avoir signé un accord définitif portant sur la cession par BNP Paribas de la totalité de sa participation dans BNP Paribas Egypt à Emirates NBD, pour une valorisation globale de 500 millions de dollars. Le dénouement de l’opération, prévu au cours du premier trimestre 2013, reste suspendu à l’approbation des autorités de contrôle. BNP Paribas avait annoncé en milieu d’année sa volonté de se désengager de l’activité de banque de détail en Égypte. Et de céder ainsi sa filiale basée au Caire, qui affichait en 2011 des revenus de 731 millions de livres égyptiennes (94 millions d’euros) pour un bénéfice net de 222 millions de livres égyptiennes. Elle possède un réseau de 69 agences, emploie 1 450 personnes, et compte 200 000 clients individuels et 3 000 entreprises clientes.

Marché prometteur

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L’acquéreur, Emirates NBD, est l’une des principales banques des Émirats Arabes Unis. L’établissement, également présent en Arabie saoudite, au Qatar, à Singapour, au Royaume Uni et à Jersey, affiche un total de bilan de 305,4 milliards de dirhams des Émirats (environ 63 milliards d’euros). La reprise de BNP Paribas Egypt lui permet d’entrer sur un nouveau marché, alors qu’elle ne cache pas sa volonté de devenir une banque de premier plan au Moyen-Orient et au Maghreb. « Cette transaction est une excellente opportunité pour Emirates NBD d’accéder au marché égyptien – très prometteur – et de réaliser notre stratégie d’expansion régionale. Elle représente une étape importante de notre développement dans la région, et nous sommes certains qu’elle sera bénéfique pour l’ensemble de nos parties prenantes », a souligné Sheikh Ahmed Bin Saeed Al Maktoum, président d’Emirates NBD.

Quelques jours après Société Générale, qui a cédé sa filiale locale à Qatar National Bank, c’est donc le deuxième groupe bancaire français qui quitte l’Égypte, un marché jugé pourtant il n’y a pas si longtemps comme stratégique au niveau méditerranéen. La crise économique et politique dans le pays d’Afrique du Nord mais aussi, et surtout, les besoins importants en matière financière des deux banques françaises auront eu raison de leurs ambitions. Soulevant du coup de nombreuses questions sur l’avenir de la Société Générale et de BNP Paribas dans le reste du continent. À l’inverse, les institutions financières du Golfe multiplient les offensives, notamment en Afrique du Nord.

À noter qu’Emirates NBD a devancé, sur cette opération, la banque marocaine Attijariwafa Bank, qui ne cache pas ses intentions de s’implanter en Égypte.

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