Conflit en Libye : des chefs de tribus libyennes en réunion au Caire
Une centaine de chefs de tribus libyennes est réunie au Caire depuis lundi afin de trouver des solutions pour mettre un terme à la guerre en Libye. Cette réunion de quatre jours est organisée par l’Égypte qui craint que le conflit déborde sur sa frontière occidentale.
![Des membres de l’armée libyenne sur un tank, 23 décembre 2014. © Abdullah Doma/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/05/26/02605201510353300000026052015libye.jpg)
Des membres de l’armée libyenne sur un tank, 23 décembre 2014. © Abdullah Doma/AFP
À l’invitation de l’Égypte, des chefs tribaux libyens sont réunis au Caire depuis lundi afin de trouver des solutions pour pacifier leur pays en proie à une guerre entre milices rivales depuis 2011. "J’espère que cette conférence permettra de mettre fin au cercle vicieux de la violence, de la guerre et du terrorisme (…) qui menace la sécurité de la Libye mais aussi celle de ses voisins", a déclaré Sameh Choukry, ministre égyptien des Affaires étrangères, lors de l’ouverture de la conférence.
Au total, plus de 300 invitations avaient été envoyées par les autorités égyptiennes mais seulement une centaine de représentants libyens ont répondu à l’appel. Les chefs de tribus présents sur place se réclament du camp du gouvernement libyen installé à Tobrouk, reconnu par la communauté internationale et soutenu par Le Caire.
En revanche, les tribus de l’ouest de la Libye et de Tripoli brillent par leur absence. Elles seraient sous la pression du Fajr Libya, une coalition de milices qui a installé un gouvernement à Tripoli, rival de celui de Tobrouk, a expliqué à l’AFP Mohamed Qassem, un membre de la tribu des Al-Minfa.
>> Lire aussi : Libye : 172 Tunisiens pris en otages par une milice islamiste du groupe Fajr Libya
L’Égypte veut protéger sa frontière occidentale
Les autorités égyptiennes cherchent à protéger la frontière avec la Libye voisine. L’Égypte redoute que des milices jihadistes, en particulier celles affiliées à l’organisation État islamique (EI), l’oblige à ouvrir un second front alors que l’armée mène déjà des combats dans le Sinaï contre un groupe affilié à l’EI.
En février dernier, Le Caire a envoyé ses avions bombarder les positions de l’EI en Libye, après la revendication par le groupe jihadiste de la décapitation de 20 travailleurs égyptiens coptes.
De plus, l’Égypte mène aussi une bataille diplomatique sur deux fronts : elle tente de convaincre l’Onu de la nécessité d’une intervention internationale en Libye et la Ligue arabe pour la formation d’une force arabe, promise en mars, destinée à combattre les groupes jihadistes dans la région.
>> Pour aller plus loin : Libye : tout le monde a son maux à dire
(Avec AFP)
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Côte d’Ivoire : le vice-président Tiémoko Meyliet Koné, des amitiés au cœur du pouvoir
- Alice Riouall, la Burkinabè qui exporte ses mangues séchées en Europe
- Au Kenya, après Ruto, c’est au tour des gouverneurs de rendre des comptes
- Dans l’est de la RDC, la Monusco partie pour rester ?
- Requins à Agadir, orques à Gibraltar, le littoral marocain est-il vraiment envahi ?