Burkina : l’exhumation du corps supposé de Thomas Sankara débutera le 25 mai à Ouagadougou

Promises par les autorités de transition, les opérations d’exhumation des corps supposés de Thomas Sankara et de ses douze camarades assassinés le 15 octobre 1987 débuteront le lundi 25 mai au cimetière Dagnoën de Ouagadougou.

Thomas Sankara à Tenkodogo le 2 octobre 1987, quelques jours avant sa mort. © Archives J.A.

Thomas Sankara à Tenkodogo le 2 octobre 1987, quelques jours avant sa mort. © Archives J.A.

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Publié le 22 mai 2015 Lecture : 1 minute.

Après des années de blocage judiciaire, l’enquête sur l’assassinat du président Thomas Sankara va bientôt connaître un tournant décisif. Lundi 25 mai, trois experts – deux médecins légistes burkinabè et un français, le professeur Alain Miras – débuteront, sur ordre du juge d’instruction militaire François Yaméogo, l’exhumation des corps supposés du capitaine révolutionnaire et de ses douze camarades, au cimetière de Dagnoën, à Ouagadougou.

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Selon Me Benewende Sankara, avocat de la famille de l’ancien chef de l’État, les opérations débuteront à 8h du matin en présence des familles des victimes. La première tombe ouverte sera très probablement celle de Thomas Sankara. Si l’ouverture des sépultures et les prélèvements ADN sur les corps supposés ne devraient prendre que quelques jours, l’analyse des résultats devrait, elle, être moins rapide. Selon une source proche du dossier, "les prélèvements seront sûrement analysés dans des laboratoires étrangers".

Depuis la chute de Blaise Compaoré, le 31 octobre dernier, l’espoir de découvrir la vérité sur la mort du président Sankara a refait surface au Burkina Faso. Pour la première fois en près de vingt ans de procédures, un juge d’instruction a été nommé et chargé d’enquêter sur cette affaire d’État. Il a commencé par placer sous scellé, le 9 avril, les treize tombes présumées de Thomas Sankara et de ses camarades, assassinés par un commando d’hommes armés le 15 octobre 1987 au Conseil de l’entente. Il a ensuite entamé les auditions de témoins ou de proches des victimes. Mariam Sankara, la veuve de l’ancien président, a notamment été entendue pendant plus de huit heures le 18 mai, quatre jours après son retour symbolique à Ouagadougou.

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