Burundi : le patron d’un média privé convoqué par le parquet
La convocation du patron de Radio-Télé Renaissance vendredi au parquet de Bujumbura est liée au coup d’État manqué des 13 et 14 mai.
Le patron de Radio-Télé Renaissance, média privé détruit durant le coup d’État manqué au Burundi, est convoqué vendredi au Parquet de Bujumbura "pour enquête" dans le dossier lié à la tentative de putsch, a-t-il annoncé jeudi à la presse.
Renaissance, comme les radios RPA (la plus écoutée du pays), Insanganiro et Bonesha, n’émettent plus depuis la destruction de leurs locaux et d’une partie de leur matériel durant la tentative de coup d’État. Les 13 et 14 mai, elles avaient relayé l’annonce de la destitution du président Pierre Nkurunziza par le chef du putsch, le général Godefroid Nyombare.
>> Lire aussi : Burundi : qui est Godefroid Niyombare, l’auteur du coup d’État manqué ?
"Je reçois des messages inquiétants"
Innocent Muhozi a indiqué jeudi à des journalistes que le motif de sa convocation était simplement "pour enquête". Il a précisé que le numéro de dossier était celui de la tentative de coup d’État et qu’il hésitait à se rendre au Parquet.
"Je voulais me rendre à la convocation, mais je reçois des messages inquiétants", a expliqué Innocent Muhozi. "On peut me dire que j’ai diffusé le message de Godefroid (Nyombare) donc que j’ai participé au putsch. Ca veut dire que dès demain, je peux aller en prison et je n’ai pas du tout envie d’aller en prison".
Les patrons des radios privées en fuite
Innocent Muhozi n’a pas exclu que cette convocation soit liée à l’enquête sur l’attaque des quatre médias indépendants et de la radio Rema, réputée proche du parti présidentiel CNDD-FDD, également détruite. "Tous mes collègues sont en fuite", a souligné Innocent Muhozi, "les patrons d’Isanganiro, RPA, Bonesha, ils ne sont plus là", à Bujumbura.
La RPA avait été fermée par les autorités bien avant le coup, et les émetteurs en province de Renaissance, Bonesha et Insanganiro avaient été coupés. Ces quatre stations – les quatre principaux médias d’information indépendants au Burundi – étant accusés de relayer les appels aux manifestations depuis la destruction de leurs locaux et d'une partie de leur matériel durant la tentative de coup. Les 13 et 14 mai, elles avaient relayé l'annonce de la destitution du président Pierre Nkurunziza par le chef du putsch, le général Godefroid Nyombare. "Je reçois des messages inquiétants" Innocent Muhozi a indiqué jeudi à des journalistes que le motif de sa convocation était simplement "pour enquête". Il a précisé que le numéro de dossier était celui de la tentative de coup d'État et qu'il hésitait à se rendre au Parquet. "Je voulais me rendre à la convocation, mais je reçois des messages inquiétants", a expliqué Innocent Muhozi. "On peut me dire que j'ai diffusé le message de Godefroid (Nyombare) donc que j'ai participé au putsch. Ca veut dire que dès demain, je peux aller en prison et je n'ai pas du tout envie d'aller en prison". Les patrons des radios privées en fuite Innocent Muhozi n'a pas exclu que cette convocation soit liée à l'enquête sur l'attaque des quatre médias indépendants et de la radio Rema, réputée proche du parti présidentiel CNDD-FDD, également détruite. "Tous mes collègues sont en fuite", a souligné Innocent Muhozi, "les patrons d'Isanganiro, RPA, Bonesha, ils ne sont plus là" à Bujumbura. La RPA avait été fermée par les autorités bien avant le coup, et les émetteurs en province de Renaissance, Bonesha et Insanganiro avaient été coupés. Ces quatre stations - les quatre principaux médias d'information indépendants au Burundi - étant accusés de relayer les appels aux manifestations contre un troisième mandat du président Nkurunziza qui secouent Bujumbura depuis le 26 avril. Nkurunziza ordonne une enquête urgente sur le rôle des médias privés Les locaux de Renaissance, Bonesha, RPA et Isanganiro restent bouclés par la police - "à des fins d'enquête", selon la présidence burundaise qui a dans le même temps assuré que ces stations pouvaient réémettre. "La présidence a fait semblant de condamner, elle a dit que nous pouvons recommencer à émettre quand nous voulons, mais c'est une vaste blague", avait dénoncé mardi M. Muhozi, interdit d'accès à ses locaux. Le président Nkurunziza "a ordonné au ministère public une enquête urgente sur le rôle de tous les médias privés dans la crise, sur une évaluation des dégâts subis (par les médias) et l'identification des auteurs de ces dégâts", avait répondu le conseiller en communication du chef de l'Etat, Willy Nyamitwe, pour justifier la fermeture des radios attaquées. (Avec AFP) ">contre un troisième mandat du président Nkurunziza qui secouent Bujumbura depuis le 26 avril.
Nkurunziza ordonne une enquête urgente sur le rôle des médias privés
Les locaux de Renaissance, Bonesha, RPA et Isanganiro restent bouclés par la police "à des fins d’enquête", selon la présidence burundaise qui a dans le même temps assuré que ces stations pouvaient réémettre.
"La présidence a fait semblant de condamner, elle a dit que nous pouvons recommencer à émettre quand nous voulons, mais c’est une vaste blague", avait dénoncé mardi Innocent Muhozi, interdit d’accès à ses locaux.
Le président Nkurunziza "a ordonné au ministère public une enquête urgente sur le rôle de tous les médias privés dans la crise, sur une évaluation des dégâts subis (par les médias) et l’identification des auteurs de ces dégâts", avait répondu le conseiller en communication du chef de l’État, Willy Nyamitwe, pour justifier la fermeture des radios attaquées.
>> Lire aussi : Christine Deslaurier : "Pierre Nkurunziza avait bien préparé ses arrières"
(Avec AFP)
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