Affaire Samanah : Hennessy et Crenn rattrapés par la justice

Ce qui aurait dû être l’un des plus beaux projets touristiques de Marrakech vient de se transformer en un scandale juridico-financier, a appris « Jeune Afrique ». Sur le banc des accusés : les hommes d’affaires Alain Crenn et Richard Hennessy, à l’origine du projet de resort golfique Samanah Country Club.

Le Samanah Country Club de Marrakech aurait dû être l’un des plus beaux projets touristiques du pays. © Samanah Country Club

Le Samanah Country Club de Marrakech aurait dû être l’un des plus beaux projets touristiques du pays. © Samanah Country Club

Publié le 27 mai 2015 Lecture : 1 minute.

Suite à la procédure de redressement judiciaire entamée en février 2014 au Maroc, Gaël Paclot, actuel propriétaire du domaine, vient d’obtenir la saisie en France de certains de leurs biens, a appris Jeune Afrique. Alain Crenn perd ainsi le contrôle de ses actions dans la société Alain Crenn Finance, qui abrite une partie de son patrimoine, tandis que la justice a mis la main sur les parts de Richard Hennessy dans plusieurs sociétés de droit français, sur ses comptes en banque, les meubles de son appartement parisien et sa cave à vin composée de 4 000 bouteilles de grands crus.

Passif

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Ordonnée fin mars 2015 par le tribunal de commerce de Nanterre et le tribunal de grande instance de Paris, cette décision fait suite à l’action du syndic désigné par la justice marocaine pour le comblement du passif de la société Maprom, gestionnaire du projet touristique. Une société dont Crenn et Hennessy auraient maquillé les comptes en 2011 au moment de la vente à Gaël Paclot. Les montants en jeu sont énormes, le passif de la société étant évalué à plus de 250 millions d’euros.

Suite à la saisie de leurs biens et actifs, Crenn et Hennessy viennent de contre-attaquer devant le juge de l’exécution de Paris. Ils sont défendus dans cette affaire par le cabinet d’avocats Veil Jourde, qui a représenté de grandes personnalités françaises dont l’ex-patron du FMI Dominique Strauss Khan. Au Maroc, leur avocat est Hamid Andaloussi, qui défend également dans cette affaire les intérêts de la Banque populaire, principal créancier de la société Maprom.

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