« À court d’enfants » : la triple peine des « Réunionnais de la Creuse »

Mille six cent trente Réunionnais issus de milieux pauvres, qui avaient entre 6 mois et 18 ans, ont été enlevés à leurs parents pour être envoyés en métropole. 

À court d’enfants, de Marie-Hélène Roux (sorti à Paris le 20 mai). © DR

À court d’enfants, de Marie-Hélène Roux (sorti à Paris le 20 mai). © DR

Renaud de Rochebrune

Publié le 29 mai 2015 Lecture : 1 minute.

Une opération organisée par l’État français entre 1960 et 1980 pour, disait-on, combattre la misère sociale liée à la surpopulation de l’île, aider les familles déshéritées à assurer l’avenir de leurs enfants et, de surcroît, contribuer par là même au repeuplement des départements ruraux les plus touchés par l’exode rural.

Ce long-métrage raconte l’histoire de ces jeunes qu’on appellera "les Réunionnais de la Creuse" et qui ont alors subi avec cette transplantation qui s’apparentait à une déportation une triple peine : l’éloignement de la région natale, l’abandon d’une misère pour une autre dans des familles paysannes elles-mêmes démunies, l’obligation de faire face à un certain racisme dans des fermes et des villages où l’on était déconcerté par la façon de parler, la couleur de peau et le rapport au monde de ces exilés non volontaires. Le film se veut une fiction, mais tout son intérêt réside dans son riche contenu documentaire. 

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