« À court d’enfants » : la triple peine des « Réunionnais de la Creuse »
Mille six cent trente Réunionnais issus de milieux pauvres, qui avaient entre 6 mois et 18 ans, ont été enlevés à leurs parents pour être envoyés en métropole.
Une opération organisée par l’État français entre 1960 et 1980 pour, disait-on, combattre la misère sociale liée à la surpopulation de l’île, aider les familles déshéritées à assurer l’avenir de leurs enfants et, de surcroît, contribuer par là même au repeuplement des départements ruraux les plus touchés par l’exode rural.
Ce long-métrage raconte l’histoire de ces jeunes qu’on appellera "les Réunionnais de la Creuse" et qui ont alors subi avec cette transplantation qui s’apparentait à une déportation une triple peine : l’éloignement de la région natale, l’abandon d’une misère pour une autre dans des familles paysannes elles-mêmes démunies, l’obligation de faire face à un certain racisme dans des fermes et des villages où l’on était déconcerté par la façon de parler, la couleur de peau et le rapport au monde de ces exilés non volontaires. Le film se veut une fiction, mais tout son intérêt réside dans son riche contenu documentaire.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Culture
- Algérie : Lotfi Double Kanon provoque à nouveau les autorités avec son clip « Ammi...
- Stevie Wonder, Idris Elba, Ludacris… Quand les stars retournent à leurs racines af...
- RDC : Fally Ipupa ou Ferre Gola, qui est le vrai roi de la rumba ?
- En RDC, les lampions du festival Amani éteints avant d’être allumés
- Bantous : la quête des origines