France : Annick Girardin ou la difficulté d’exister
« Qui est ministre de la Coopération aujourd’hui ? » La vacherie vient de l’ancien ambassadeur de France à Dakar, Jean-Christophe Rufin, qui dénonçait, le 26 avril, l’absence de politique française de développement.
![Au Burkina Faso, le 26 avril. © Ahmed Ouoba/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/05/29/020052015093308000000JA2836p022_3.jpg)
Au Burkina Faso, le 26 avril. © Ahmed Ouoba/AFP
![L’un des tournants décisifs : sa visite à Tombouctou, le 2 février 2013, après la libération de la ville malienne otage des djihadistes © Fred Dufour/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=72,height=88,fit=crop/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/06/09/ouverture-ombouctou_Par7462983.jpg)
Hollande l’Africain
Trois ans après son élection, le président français s’est familiarisé avec un continent qu’il connaissait mal. Plus discret qu’à ses débuts dans ses relations avec les chefs d’État, il prône la transparence, mais le pragmatisme s’est invité au fil des crises qu’il a dû gérer.
En fait, cet intitulé n’existe plus depuis 2012 et l’arrivée au pouvoir de François Hollande. Il a été remplacé par un "ministère délégué au Développement", devenu secrétariat d’État en 2014.Mais Rufin n’a pas tort sur un point : la titulaire du poste, Annick Girardin, peine à se rendre visible.
>> À lire Burkina Faso : quand le Balai citoyen interpelle Annick Girardin
"Les ministres de la Coopération étaient peut-être sulfureux, estime un diplomate du Quai d’Orsay, mais ils étaient puissants et on savait de quoi ils s’occupaient : de l’Afrique francophone. Le "développement", c’est plus vague, et dilué entre plusieurs zones."
Relation suivie
Annick Girardin, 50 ans, hérite par ailleurs d’une aide publique française au développement en chute depuis 2010. Elle passe néanmoins beaucoup de temps en Afrique, qu’elle est chargée de mobiliser en vue de la conférence Paris Climat de décembre. Elle s’est rendue trois fois en Guinée et quatre au Mali -"Je pense avoir la relation la plus suivie avec ces pays", assure- t-elle.
C’est elle aussi que François Hollande a dépêchée à Malabo pour renouer avec le chef de l’État, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, le 9 février, après cinq années sans visite d’un officiel français dans le pays. Début avril, elle était en Afrique de l’Est. Le même mois elle s’est rendue à Abidjan, à Ouagadougou et à Niamey. Elle a notamment été reçue par les présidents Michel Kafando et Mahamadou Issoufou.
>> À lire aussi : le fashion faux pas d’Annick Girardin moqué sur Twitter
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![L’un des tournants décisifs : sa visite à Tombouctou, le 2 février 2013, après la libération de la ville malienne otage des djihadistes © Fred Dufour/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=72,height=88,fit=crop/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/06/09/ouverture-ombouctou_Par7462983.jpg)
Hollande l’Africain
Trois ans après son élection, le président français s’est familiarisé avec un continent qu’il connaissait mal. Plus discret qu’à ses débuts dans ses relations avec les chefs d’État, il prône la transparence, mais le pragmatisme s’est invité au fil des crises qu’il a dû gérer.
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