Burundi : la vice-présidente de la Commission électorale a fui le pays

La vice-présidente de la Commission électorale nationale (Céni) au Burundi a démissionné de ses fonctions et fui à l’étranger, a-t-on appris samedi de sources concordantes, hypothéquant encore un peu plus la tenue d’élections législatives et communales prévues le 5 juin.

Des manifestants burundais anti-3e mandat du président Nkurunziza à Bujumbura, le 29 mai 2015. © AFP

Des manifestants burundais anti-3e mandat du président Nkurunziza à Bujumbura, le 29 mai 2015. © AFP

Publié le 30 mai 2015 Lecture : 1 minute.

Spes Caritas Ndironkeye a fui le Burundi, prenant un avion pour Kigali (Rwanda) vendredi en début de soirée, selon des proches. Elle a laissé une lettre de démission qui doit être remise à la Céni ce samedi.

Une source au sein de la Commission a confirmé son départ: "elle est partie même si elle ne nous a pas dit au revoir, même si elle ne nous a pas dit où elle allait".

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Des informations font état également du départ d’une autre commissaire de la Céni, Illuminata Ndabahagamye. Mais la Commission électorale n’a pas confirmé.

"Ce qui se passe est une catastrophe"

"Ce qui se passe est une catastrophe, mais c’était inévitable", a commenté un membre de la Commission sous couvert d’anonymat. La Céni compte cinq commissaires au total, désignés par le président et approuvés par l’Assemblée nationale.

"Techniquement, la Céni peut continuer de travailler avec quatre commissaires sur cinq, on peut tenir le coup. Mais si c’est deux (commissaires qui sont parties), aucune décision ne pourra être prise, et il sera impossible de les remplacer d’ici le 5 juin", a commenté la même source au sein de cette commission.

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Plus d’une trentaine de morts

Le Burundi est plongé depuis un mois dans une grave crise politique, avec des manifestations quotidiennes pour contester la candidature du président Pierre Nkurunziza, au pouvoir depuis 2005, à un troisième mandat à l’élection présidentielle du 26 juin. Les violences ont fait plus d’une trentaine de morts.

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Des élections législatives et communales, déjà repoussées de 10 jours sous la pression de la communauté internationale, sont prévues vendredi prochain, suivies du scrutin présidentiel le 26 juin, puis des sénatoriales le 17 juillet.

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