Ngozi Okonjo-Iweala : « Les gouvernements africains font de vrais efforts pour l’électrification du continent »
Prenant la parole durant le « World Economic Forum on Africa 2015 », organisé au Cap (Afrique du Sud), Ngozi Okonjo-Iweala, la ministre nigériane des Finances, a insisté sur les efforts consentis par les États africains pour faciliter l’accès à l’électricité à travers la région.
Les gouvernements africains travaillent dur pour s’assurer que les projets d’électrification aient un impact sur les économies locales et les communautés, a expliqué Ngozi Okonjo-Iweala, la ministre nigériane des Finances, durant Africa Power Vision, une table-ronde organisée le 03 juin durant le salon World Economic Forum On Africa 2015, qui se déroule cette semaine au Cap, en Afrique du Sud. Ngozi Okonjo-Iweala participait à un panel consacré au thème de « l’énergie au service de la croissance économique », aux côtés de banquiers africains, de spécialistes du secteur de l’énergie et de responsables du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD).
« Les efforts sont là, la vision aussi, mais nous devons garder à l’esprit ce qu’il reste à accomplir », a déclaré la ministre nigériane, chargée de la coordination des politiques économiques du pays ouest-africain depuis 2011. Il est estimé que 600 millions d’habitants de l’Afrique subsaharienne – soit 70 % de la population – n’ont pas accès à l’électricité. Pour Ngozi Okonjo-Iweala, les acteurs du secteur de l’énergie et les gouvernements doivent se focaliser sur des projets rentables et se concentrer sur des projets énergétiques spécifiques qu’ils seront en mesure de mener à terme. Les États africains se sont fixés pour objectif d’offrir un accès à l’énergie à 80 % des populations du continent d’ici à 2040.
Privé
Les participants au panel ont aussi discuté des moyens à mettre en oeuvre pour impliquer davantage les acteurs privés dans le développement énergétique. Moe Shaik, directeur des activités internationales de la Development Bank of Southern Africa (DBSA), a expliqué que les investisseurs avaient besoin de visibilité et ne pouvaient pas gérer les risques politiques qui risquent de compromettre leur projet. « Les hommes politiques doivent comprendre le risque politique », a t-il martelé. Andrew Herscowitz, le coordinateur du projet Power Africa, a souligné l’importance de s’assurer qu’il y ait des projets définis et réalisables.
Lancée en juin 2013, Power Africa est une initiative du gouvernement américain visant à élargir l’accès à l’électricité en Afrique subsaharienne. Associant gouvernements africains et acteurs du secteur privé, elle vise à installer 30 000 mégawatts de capacité électrique, plus propre et plus efficace sur le continent. Power Africa espère apporter l’électricité à 60 millions de foyers et entreprises à travers l’Afrique subsaharienne.
Lire aussi – Power Africa : des dizaines de milliards de dollars et des critiques persistantes
Crystal Oderson, envoyé spécial au Cap
The Africa Report/Jeune Afrique
Traduction : Charles Bouessel
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