Standard & Poor’s plus optimiste quant aux perspectives du Burkina Faso
Standard & Poor’s a annoncé le maintien de la note souveraine du Burkina Faso, abaissée en décembre dernier à « B-« . Malgré une légère dégradation des indicateurs macroéconomiques du pays en 2015, l’agence parie sur une transition démocratique réussie et une embellie économique dès 2016.
![Standard & Poor’s a maintenu la note du Burkina Faso à ‘B-‘. © Reuters](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/06/08/Standard_Poors_cReuters.jpg)
Standard & Poor’s a maintenu la note du Burkina Faso à ‘B-‘. © Reuters
L’agence de notation Standard & Poor’s a annoncé dans un communiqué publié le 5 juin, le maintien de la note du Burkina Faso à « B- » pour les émissions souveraines de long-terme en devises étrangères et en monnaie locale – et à « B » pour les émissions souveraines de court-terme – avec des perspectives stables. S&P avait abaissé d’un cran la note du pays ouest-africain en décembre dernier, en raison des tensions politiques dans le pays.
Optimisme
Dans sa nouvelle évaluation, l’agence de notation se montre légèrement moins pessimiste qu’il y a six mois quant aux perspectives de reprise économique du pays.
Certes, elle a revu à la baisse ses estimations de la croissance du PIB du pays en 2014 et 2015 (4,5 % et 4 % respectivement dans sa note du 05 juin, contre 5 % et 4,5 % dans celle publiée il y a six mois) à cause du recul des investissements et de la consommation. Mais, l’agence de notation estime que le processus de transition démocratique, qui doit s’achever par des élections en octobre 2015, est sur la bonne voie. S&P compte sur une croissance de 6 % du PIB dès 2016 – en décembre dernier S&P pariait sur 5,5 % en 2016 et 6 % en 2017.
Standard & Poor’s note également avec satisfaction que la dégradation du déficit budgétaire est moindre qu’attendue. Anticipé à -4 % du PIB en 2014 et -4,5 % en 2015 dans la note de décembre dernier, le déficit du pays a été ramené à -1,7 % du PIB en 2014 et -2,5 % en 2015.
L’agence s’attend en outre à un déficit de la balance des comptes courants plus faible qu’anticipé. Il devrait être ramené à -5 % du PIB en 2015, contre -9,1 % en 2014 et -10,6 % en 2013, en raison d’une baisse des importations de biens d’équipements. En décembre dernier, Standard & Poor’s annonçait le chiffre de -9,4 % du PIB en 2015 et 2016.
« […] À supposer qu’un nouveau gouvernement soit en place en 2016, nous anticipons qu’une hausse de la production électrique et minière, ainsi qu’une augmentation des investissements publics seront les moteurs de la croissance sur la période 2016-2018 », écrivent les analystes de Standard & Poor’s.
Dépendance
S&P rappelle pourtant la faiblesse des institutions du pays et du développement économique, la dépendance aux bailleurs de fonds et aux donateurs en cas d’échec de la transition démocratique. L’agence se félicite toutefois de l’endettement modéré du pays : estimée à 24,5 % en 2015, la dette du Burkina Faso devait rester de l’ordre de 29 % en 2018.
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