Syrie : une opposition élargie tente de s’unir au Caire
Le but de cette conférence est de « définir une vision représentant le spectre le plus large possible de l’opposition syrienne ».
Les 150 représentants de l’opposition syrienne réunis en Égypte vont-ils réussir à se mettre d’accord ? Ces derniers ont entamé lundi une réunion de deux jours au Caire pour tenter de créer un nouveau regroupement élargi contre le régime de Bachar al-Assad et adopter une charte nationale.
Objectif : trouver une alternative à la Coalition de l’opposition – principal regroupement en exil soutenu par l’Occident et le Qatar, l’Arabie saoudite mais aussi la Turquie. L’une des pistes pourrait être de l’élargir à d’autres groupes et de la rendre « indépendante », aussi bien financièrement que politiquement, selon Haytham Manna, un opposant de premier plan et l’un des co-organisateurs de la conférence.
Élargir l’opposition syrienne
Organisée par l’Égypte, cette conférence élargie des forces de l’opposition syrienne a pour objectif de « définir une vision représentant le spectre le plus large possible de l’opposition syrienne ».
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Cette conférence « est juste un point de départ, nous allons travailler ensemble pour faire transmettre votre message et votre vision pour une solution politique à travers la Syrie mais aussi le monde entier », a dit le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, lors du discours d’ouverture.
« L’Opposition nationale syrienne » naîtra-t-elle ?
Il y a deux semaines, Haytham Manna avait indiqué que la conférence devait « élire un comité politique, adopter une feuille de route et une charte politique » pour un regroupement qui s’appellerait « L’Opposition nationale syrienne ». « La communauté internationale doit obliger le régime syrien et toutes les parties à se mettre d’accord sur une solution politique », a-t-il affirmé lundi.
Haytham Manna avait promis le 23 mai que cette conférence donnerait naissance à une opposition « totalement différente » de l’actuelle coalition, une nouvelle opposition « syro-syrienne à 100%, financée par nous-mêmes, téléguidée par personne avec un ordre du jour purement syrien ».
« Nous sommes prêts à négocier avec une délégation du gouvernement syrien sur la base du communiqué de Genève, c’est-à-dire sur la base du transfert de tous les pouvoirs militaires et civils sans exception à un gouvernement transitoire », avait ajouté Haytham Manna. Il faisait alors référence à un document signé en 2012 par les grandes puissances comme plan de règlement politique du conflit, mais qui est depuis resté lettre morte.
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(Avec AFP)
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