L’Adetef veut se faire un nom en Afrique

Chargée de la coopération technique au sein du dispositif d’aide au développement français, l’Adetef a été créée il y a 10 ans. Aujourd’hui, elle multiplie les contrats avec les pays d’Afrique subsaharienne.

L’Adetef est un groupement d’intérêt public dépendant du ministère de l’Économie et des Finances. © AFP

L’Adetef est un groupement d’intérêt public dépendant du ministère de l’Économie et des Finances. © AFP

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Publié le 17 décembre 2012 Lecture : 2 minutes.

Dans le dispositif français d’aide publique au développement, l’Agence française de développement (AFD) tient la vedette. « Normal, ce sont eux qui ont les sous », sourit Bertrand Périssé, conseiller au sein de l’agence Adetef (Assistance Technique France), qui comme son nom l’indique s’occupe de coopération technique. Créée depuis dix ans, d’abord comme association, avant de devenir un groupement d’intérêt public dépendant du ministère de l’Économie et des Finances, l’Adetef est « un assembleur d’expertise publique », précise Bertrand Périssé, qui cite l’exemple de la GTZ allemande. Elle répond aux appels d’offres des bailleurs de fonds internationaux, des pays eux-mêmes ou participe aux actions de coopérations bilatérales initiées par la France. Elle trouve les compétences aussi bien dans les administrations françaises que dans le secteur privé.

Aide aux administrations

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Ses concurrents s’appellent KPMG, Deloitte ou encore Sofreco en France. Au milieu de ces opérateurs privés, « il était logique que l’administration française soit présente lorsqu’il s’agit justement de projets d’aide aux administrations », justifie Bertrand Périssé. D’abord concentrée sur « les pays du voisinage européen et méditerranéen », l’Adetef est descendu plus bas que le Maghreb pour s’intéresser depuis deux ans à l’Afrique subsaharienne. Quelques mois plus tard, elle remportait son premier contrat à Brazzaville, pour moderniser les finances publiques et la douane du pays. « En partenariat avec la Sofreco, car nous avons encore besoin de références pour passer l’écueil de la pré-qualification », explique Bertrand Périssé. Toujours ce manque d’antécédents, qui aujourd’hui se résorbe au rythme des contrats gagnés ces derniers mois par l’Adetef au Cameroun, en Côte d’Ivoire ou en Gabon.

L’agence est également présente sur les dossiers régionaux, comme le SEA-COP Afrique de l’Ouest, financé par l’UE pour le renforcement des capacités de lutte contre les trafics maritimes le long du Golfe de Guinée. Elle commence aussi à s’intéresser à l’Afrique anglophone en participant à l’appel d’offres sur le projet de Corridor Nord, lancé par la Banque africaine de développement (BAD) pour relier le port de Mombasa à la RD Congo, via l’Ouganda, le Rwanda et le Burundi. Engagée sur le chapitre douanier, l’Adetef attend une réponse pour le début de l’année prochaine.

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