Côte d’Ivoire : l’État renégocie la convention de Bolloré
Selon nos informations, l’État ivoirien est parvenu à aménager avec Bolloré le contrat de concession pour le premier terminal à conteneurs. À la clé, une baisse des tarifs pratiqués par le groupe français.
Après 24 heures de discussions au siège de Bolloré, près de Paris (France), l’État ivoirien est parvenu à conclure avec le groupe francais d’importants aménagements sur le contrat de concession du terminal a conteneurs d’Abidjan. « Nous sommes parvenus à un accord dans le cadre de la renégociation de la convention avec Bolloré. Il y a des aménagements notables », a confie à Jeune Afrique une source gouvernementale. Selon nos informations, les amenagements concerneraient les coûts pratiqués par Bolloré sur le port. La plupart auraient été revus à la baisse.
En 2004, le groupe francais Bolloré avait obtenu de gré a gré la gestion et l’exploitation du terminal a conteneurs d’Abidjan pour une période de 15 ans. La concession avait suscite a l’époque une série de critiques contre le groupe francais. Mais, les investissements importants realises sur Abidjan terminal ont vite fait taire les critiques. Selon le cahier des charges etabli avec l’État ivoirien, Bolloré devait investir 25 milliards de FCFA (environ 38 millions d’euros) au cours du quinquennat 2004-2009. Il aurait en fait injecté 35 milliards de FCFA. Sur la période 2009-2013, le groupe francais a ensuite investi 35 milliards de FCFA supplémentaires, portant à 70 milliards l’investissement total
Plateformes pétrolières et minières
En 2012, grace au boom des exportations et des importations, les activités du terminal a conteneurs ont explosé pour atteindre 600 000 conteneurs EVP contre 540 000 conteneurs en 2010 qui est l’année de référence, en rapport avec la grave crise post-électorale de 2011 qui avait paralysé l’activité. Le chiffre d’affaires 2012 toureraiit autour de 15 milliards de FCFA. En attendant la publication du résultat de l’appel d’offre du deuxieme terminal a conteneurs, auquel Bolloré est candidat, le groupe français a pour projet de créer à la fois une plateforme logistique pour l’exploration pétrolière et une autre plateforme logistique pour les mines.
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