Algérie : Ahmed Ouyahia prend de nouveau la tête du RND

Le directeur du cabinet présidentiel, Ahmed Ouyahia, a été élu Premier secrétaire du RND, la deuxième force politique au Parlement. Un plébiscite qui confirme son statut de successeur potentiel de Bouteflika.

Ahmed Ouyahia, premier ministre algérien. © Paul Schemm/AP/SIPA

Ahmed Ouyahia, premier ministre algérien. © Paul Schemm/AP/SIPA

Publié le 11 juin 2015 Lecture : 2 minutes.

Ahmed Ouyahia, qui aura 63 ans le mois prochain, a déjà dirigé le Rassemblement national démocratique (RND) pendant 14 ans, entre décembre 1998 et janvier 2013.

À cette date, il  avait été poussé à la démission notamment par l’ancien ministre de la Santé, Yahia Guidoum qui réclamait son départ. Il avait justifié sa démission par la préservation de l’unité du parti.

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Aujourd’hui, de retour, plébiscité par le conseil national, il succède à Abdelkader Bensalah qui a lui, présenté sa démission suite à une nouvelle crise interne. Ahmed Ouyahia doit désormais conduire le parti  jusqu’à la tenue de son prochain congrès en octobre 2015.

Pour une Alliance présidentielle 

Dans son allocution, Ahmed  Ouyahia, après avoir rendu hommage au travail de son prédécesseur, a annoncé que son parti demeure « pleinement engagé au côté d’Abdelaziz Bouteflika » et le rassure de son « soutien indéfectible dans tous les domaines et en toutes circonstances ». Il a insisté : « Nous resterons aux côtés du frère Bouteflika comme nous l’avons été lors de son élection en 1998 et la période trouble de 2014. » L’année dernière avait été en effet perturbée par la vague de contestations qui a suivi l’annonce d’une candidature du président, très affaibli, pour un quatrième mandat. Il a également appelé les autres partis qui soutiennent déjà le président à travailler ensemble « au sein d’un pôle destiné à conforter le soutien au président Bouteflika et à renforcer la voix de la majorité. »

Successeur de Bouteflika ?    

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« Ouyahia est un homme d’État, il pourrait devenir le prochain président de l’Algérie », a déclaré à Reuters le politologue Farid Ferrahi. « Mais la liste est ouverte à d’autres candidats », a-t-il ajouté. Parmi les favoris à la succession circulent les noms notamment d’Abdelmalek Sellal, l’actuel Premier ministre, qui vient de rejoindre le FLN, ou encore celui du diplomate Lakhdar Brahimi.

A 78 ans, Abdelaziz Bouteflika avait  été victime en avril 2013 d’un accident vasculaire cérébral qui a nécessité trois mois d’hospitalisation à Paris. Il avait finalement  été reconduit en avril à la tête de l’Algérie, pour un quatrième quinquennat, avec plus de 80% des voix. La question de sa succession monopolise le débat politique en raison de ses problèmes de santé.

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