Fitch abaisse la note de la Tunisie

Sept mois après avoir été dégradée par Standard & Poor’s, la Tunisie subit la même sanction de la part de Fitch, qui relègue à son tour le pays d’Afrique du Nord en catégorie spéculative.

Fitch s’inquiète notamment de la détérioration des déficits budgétaires et du compte courant. © AFP

Fitch s’inquiète notamment de la détérioration des déficits budgétaires et du compte courant. © AFP

Publié le 12 décembre 2012 Lecture : 1 minute.

Fitch Ratings a annoncé aujourd’hui (12 décembre 2012) avoir abaissé la note de la Tunisie en devises étrangères à long terme à BB+ contre BBB- auparavant. La note à long terme en monnaie locale a également été abaissée à ‘BBB-‘ partir de BBB). La perspective est négative. Fitch relègue ainsi la Tunisie en catégorie spéculative, sept mois après une décision similaire d’une autre grande agence de notation, Standard & Poor’s.from 'F3'.">

L’agence de notation souligne que « la transition économique et politique du pays s’avère plus longue et plus difficile que prévu et que les risques associés à ce processus ont donc augmenté ».

Troubles sociaux

Elle ajoute que l’existence de déficits jumeaux conduit à la détérioration des ratios de dette publique et extérieure. Le déficit budgétaire pourrait ainsi atteindre 7,2% du PIB en 2012 et celui du compte courant 7,5% du PIB, mettant à rude épreuve les réserves officielles de change, qui ne couvrent debt ratios.">in 2012.">actuellement que trois mois de paiements extérieurs courants. L’inflation pourrait atteindre 5,5% en fin d’année.

« Les troubles sociaux et les tensions politiques persistent, ajoutant de l’incertitude à la transition politique dans le pays. Les élections législatives et présidentielles ont été reportées à juin 2013 et pourraient être reportées à fin 2013″, précise Fitch. L’agence s’inquiète toujours de la qualité des actifs du secteur bancaire et de la faible transparence dans ce secteur.
Malgré une croissance réelle du PIB qui devrait rebondir à 2,8% en 2012 et 3,5% en 2013, la généralisation et l’intensification de la violence sociale pourraient compromettre la transition politique et la reprise économique, ajoute Fitch, qui a récemment fermé son bureau historique de Tunis.

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