La facture salée de la piraterie

En 2011, le surcoût entraîné par l’insécurité au large de la Somalie a dépassé 5 milliards d’euros. Un montant payé à 80 % par les armateurs.

L’épave d’un bateau de pêche taïwanais, abandonnée à Hobyo (Somalie) après la libération de l’équipage contre une rançon. © Farah Abdi Warsameh/AP/SIPA

L’épave d’un bateau de pêche taïwanais, abandonnée à Hobyo (Somalie) après la libération de l’équipage contre une rançon. © Farah Abdi Warsameh/AP/SIPA

Publié le 27 décembre 2012 Lecture : 1 minute.

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Transport maritime : au bonheur des armateurs

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Grâce aux mesures de protection dont les navires croisant au large de la Somalie font l’objet, le nombre d’actes de piraterie y a chuté de 163 à 69 entre le premier semestre 2011 et le premier semestre 2012, selon un rapport du Bureau maritime international. Bonne nouvelle pour les armateurs, qui supportent environ 80 % du coût direct de la piraterie dans la zone (les 20 % restants étant assumés par les gouvernements sous forme de dépenses militaires). Un coût total évalué l’an dernier à plus de 6,6 milliards de dollars (plus de 5 milliards d’euros) par le programme Ocean Beyond Piracy.

Assurance et rançons

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La surconsommation de carburant due à l’accélération dans les zones à risque en est la première composante (environ 40 % du montant total). Suivent les dépenses de sécurité, qui dépassent le milliard de dollars – embauche d’escortes et achat d’équipements confondus. Parmi les autres postes importants figurent les frais d’assurances couvrant les risques de guerre ou de rapt (635 millions de dollars) et le coût des déviations des navires pour éviter les secteurs dangereux (au moins 486 millions de dollars). S’y ajoutent 195 millions de dollars versés au personnel navigant sous forme de primes de risque ou d’indemnités en cas de prise d’otage, ainsi que 160 millions de dollars de rançons.

Autre répercussion de la piraterie : l’augmentation des primes d’assurance et des coûts de transport rend les produits africains moins compétitifs.

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