Côte d’Ivoire : à l’école de Bolloré
Le groupe français a mis en place un centre pour familiariser ses salariés du secteur portuaire aux bonnes pratiques et aux nouvelles technologies.
Transport maritime : au bonheur des armateurs
Depuis 2008, le groupe Bolloré dispose d’un outil unique dans le secteur maritime africain, avec la mise en place d’un centre de formation aux métiers portuaires et logistiques ouvert à l’ensemble de ses salariés. « Le but était de professionnaliser nos pratiques en intégrant les nouvelles technologies, de veiller à leur diffusion et d’améliorer la sécurité en formalisant les connaissances acquises sur le terrain », explique Fatou Racine Cissé, directrice adjointe du Centre de formation portuaire panafricain (CFPP). D’abord ouvertes aux caristes, ces formations d’une durée de cinq à vingt-cinq jours se sont ensuite étendues aux autres métiers du secteur, des chauffeurs routiers aux professions portuaires (grutiers et conducteurs de portiques). « Avec, à chaque fois, la mise en place d’un système pédagogique spécifique et labellisé », précise la responsable du centre, situé à deux pas du Port autonome d’Abidjan.
Réservées dans un premier temps au personnel ivoirien, les prestations ont été élargies à l’ensemble des filiales africaines du groupe. La première mission extérieure a été organisée en 2010 au Nigeria, auprès des opérateurs de la concession de Tin Can Terminal. Les formateurs ivoiriens, choisis pour leur expérience et leurs compétences, se sont depuis rendus à Moroni (Comores), Freetown (Sierra Leone), Conakry (Guinée), Tema (Ghana) ou Pointe-Noire (Congo), au rythme des contrats remportés par Bolloré Africa Logistics (BAL) sur le continent. Plus de 2 100 personnes auraient à ce jour bénéficié de leur expertise.
Reconnaissance
Les vingt-cinq formateurs du CFPP sont tous des professionnels, qui passent des quais aux classes – et inversement – en fonction des programmes de formation. Grâce à cette nouvelle fonction, Alphonse, grutier depuis vingt ans chez BAL, affirme redécouvrir son métier, « mieux le comprendre pour pouvoir mieux le transmettre ». En plus de donner « un sentiment valorisant de reconnaissance et d’appartenance au groupe, pour les formateurs comme pour les stagiaires », selon Fatou Racine Cissé, ces programmes permettent surtout d’améliorer les performances sur les terminaux, de réduire les accidents de personnes et les avaries sur l’outillage. « Au point de susciter l’intérêt grandissant de la concurrence », sourit la directrice adjointe, qui rêve de voir son centre équipé, à terme, d’un simulateur de portique. En attendant, elle s’est attaquée au volet social en mettant en place l’an dernier un programme d’alphabétisation qui connaît un franc succès auprès des salariés du groupe.
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Transport maritime : au bonheur des armateurs
Les plus lus – Économie & Entreprises
- La Côte d’Ivoire, plus gros importateur de vin d’Afrique et cible des producteurs ...
- Au Maroc, l’UM6P se voit déjà en MIT
- Aérien : pourquoi se déplacer en Afrique coûte-t-il si cher ?
- Côte d’Ivoire : pour booster ses réseaux de transports, Abidjan a un plan
- La stratégie de Teyliom pour redessiner Abidjan