Égypte : un policier écope de 15 ans de prison pour avoir tué une manifestante de gauche

Un policier égyptien a été condamné jeudi à une peine de 15 ans de prison pour avoir tué une manifestante de gauche lors de la dispersion d’un rassemblement en janvier dernier marquant le quatrième anniversaire de la révolution de 2011.

Shaïmaa al-Sabbagh, manifestante de gauche, a été tuée par un policier lors d’un rassemblement, le 24 janvier 2015. © Mohammed El-Raaei/AP/SIPA

Shaïmaa al-Sabbagh, manifestante de gauche, a été tuée par un policier lors d’un rassemblement, le 24 janvier 2015. © Mohammed El-Raaei/AP/SIPA

Publié le 12 juin 2015 Lecture : 1 minute.

Shaïma al-Sabbagh, 34 ans, a été tuée le 24 janvier 2015 par des tirs de chevrotine lors d’une manifestation organisée par l’Alliance populaire socialiste, un parti de gauche. Les images de sa mort avaient provoqué l’indignation en Égypte mais aussi dans le monde. Ce jour-là, les manifestants voulaient déposer des fleurs sur la place Tahrir pour commémorer la mort de centaines de militants pro-démocratie lors de la révolte qui a chassé Hosni Moubarak du pouvoir.

Le policier, reconnu coupable par un tribunal du Caire, a écopé d’une peine de 15 ans de prison pour « coups et blessures ayant entraîné la mort  » et pour avoir blessé d’autres manifestants.

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Les pro-Morsi, cibles de la répression

Les partisans de Mohamed Morsi restent les cibles principales de la répression des autorités. Selon Human Rights Watch, plus de 1 400 manifestants islamistes ont été tués par les forces de l’ordre dans les semaines qui ont suivi l’éviction de de l’ex-président Morsi en juillet 2013 et plus de 40 000 personnes ont été arrêtées. Des centaines de manifestants pro-Morsi ont ensuite été condamnés à mort dans des procès de masse expéditifs.

Des dizaines de manifestants laïcs de gauche ont aussi été  emprisonnés pour avoir enfreint une loi controversée limitant le droit de manifester.

Le 16 mai dernier, Mohamed Morsi a été condamné à mort avec une centaine d’autres accusés, dont les dirigeants de la confrérie des Frères musulmans. Puisque toute condamnation à mort en Égypte doit recueillir l’avis, non contraignant, du mufti avant d’être confirmée ou commuée, une décision sera rendue le 16 juin 2015. Il a été reconnu coupable de s’être évadé de prison et d’avoir commis ou incité aux violences lors de la révolte de janvier 2011.

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