Algérie : pas de pause pour Petroser

En quatre ans, l’entreprise a triplé son chiffre d’affaires. Spécialisée dans la production et la commercialisation de produits pétroliers et dérivés, elle entend décupler ses capacités dans tous les domaines.

La société compte passer d’une cinquantaine à 250 stations-service d’ici à 2017. © Petroser

La société compte passer d’une cinquantaine à 250 stations-service d’ici à 2017. © Petroser

Publié le 21 décembre 2012 Lecture : 2 minutes.

« Nos lubrifiants ont récemment été homologués par les constructeurs Man, Mercedes et Volvo… en attendant que d’autres suivent. » Abdelmalek Sahraoui, PDG de Petroser, ne boude pas son plaisir. Le patron algérien sait que cette nouvelle est la promesse d’un surcroît de revenus pour l’entreprise qu’il a fondée en 1998, un an après la fin du monopole de l’État sur la distribution d’hydrocarbures. Le secteur reste dominé par Naftal, filiale du groupe public Sonatrach, mais, à la faveur de l’ouverture à la concurrence, Petroser a su se faire une place dans la production et la commercialisation de produits pétroliers et dérivés (carburants, lubrifiants, bitume). Aujourd’hui, l’entreprise voit son chiffre d’affaires décoller : environ 60 millions d’euros (6 milliards de dinars) en 2011, contre 20 millions en 2007.

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La société, filiale du holding Promo Invest (voir ci-contre), emploie plus de 300 personnes et vise entre 15 % et 20 % de part de marché dans la vente de lubrifiants en 2013. Dans cette perspective, l’alliance nouée en 2005 avec BP est un atout certain. Elle lui donne l’exclusivité de la commercialisation en Algérie des lubrifiants du groupe pétrolier britannique. Mais Petroser compte aussi sur sa propre production (marque Power Speed). Entrée en service en 2009 mais inaugurée officiellement en avril dernier dans la zone industrielle de Hassi Ameur (wilaya d’Oran), son usine de fabrication de lubrifiants aux standards internationaux dispose pour l’instant d’une capacité de 45 000 tonnes par an. Un chiffre qu’Abdelmalek Sahraoui souhaite porter à « 80 000 t d’ici à cinq ans », affirme-t-il. De même, dans le domaine des bitumes, Petroser possède un dépôt de stockage d’une capacité de 6 000 m3 qui est amené à s’étendre prochainement.

Cliquez sur l'image.sur l'image." class="caption" style="border-style: solid; border-color: #000000; margin: 3px; float: left;" />À côté de ses activités de production et de commercialisation de produits dérivés, Petroser compte également une cinquantaine de stations-service. « Notre objectif est d’en avoir 250 à l’horizon 2017, centrées principalement sur la vente de GPL », explique Abdelmalek Sahraoui. Celui-ci souhaite cependant développer tout un arsenal de services à destination des voyageurs. « À partir de notre produit d’appel qui est le carburant issu des raffineries nationales, nous avons l’ambition d’étendre la gamme des services proposés dans nos stations : aires de repos, lavage de voitures, shopping, restauration… » détaille-t-il.

Tour de table

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Pour mener à bien les projets de Petroser, « les mesures incitatives du gouvernement en matière d’investissement, d’avantages fiscaux et de foncier industriel décentralisé s’avèrent précieuses », assure le patron. Ce qui ne l’empêche pas de regarder à l’extérieur pour financer son développement. Ainsi, en octobre 2008, le groupe familial a ouvert son tour de table à un investisseur financier. Dans le cadre d’une augmentation de capital, la banque d’investissement Swicorp, basée en Arabie saoudite et qui rayonne dans tout le monde arabe, a alors pris une participation minoritaire.

« Nous avons investi 15 millions de dollars [10,6 millions d’euros, NDLR], souligne Nabil Triki, responsable du private equity chez Swicorp. Le marché algérien a un fort potentiel de croissance dans beaucoup de domaines, notamment celui des lubrifiants, qui figure parmi les activités centrales de Petroser. Par ailleurs, nous avions souhaité nous associer à un entrepreneur ambitieux qui ait le désir et l’envie de réussir. » C’est manifestement le cas d’Abdelmalek Sahraoui qui, estimant pour sa part que « l’entrée de Swicorp a été bénéfique en matière de vision stratégique, de gouvernance et d’expertise managériale », voit désormais encore plus loin : « À terme, pourquoi ne pas exporter nos produits sur le continent africain et même ailleurs ? » 

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